Chroniques CD
07
Sep
2020

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

L’étrangeté de l’intro n’est rien comparé à la suite,

on se branche direct en mode bande originale de film interstellaire, le rythme punchy couplé à une trame space / psychédélique, les mélodies post-rock, les attaques métalliques, le groove jazz fusion, l’expérimentation progressive, les soubresauts noise (Closing door, ouille !), tout ça fait sens mais beaucoup moins pour qui se croira assez malin pour ouvrir un tiroir stylistique et d'y balancer BARON CRÂNE.

L’intelligence ferait parler de free rock, de fusion universelle, ce qui est sûr, c’est que les parisiens aiment plonger les gens dans leur plaisir de la circonvolution, au moment où l’on commence à s’habituer à un rythme, un autre déboule comme dans une sorte de battle de sauvages (wow, vraiment, quand ça tape heavy, ça tape HEAVY !) où tous les coups de baguettes sont permis chez les chefs d’orchestre qui ont visiblement écouté de tout (quoi de plus formatif que la culture sans frontières hm ?) et jammé comme des louftingues jusqu’à l’enregistrement définitif de ces instantanés livrés là. Car on devine aisément la géométrie mouvante de ce genre de morceaux une fois le groupe juché sur les planches, on voit / entend ça d’ici.

Si l’instrumental règne quasiment en maître, un Acid Rains (avec le chant d’Arthur Brossard) vient rappeler que structures complexes ne signifient pas pour autant diction complexe, BARON CRÂNE sait être aussi rock’n’roll que n’importe qui et embarque ses ouailles dans une orgie sonore que le chant ne fait que prolonger vers le cœur même de l’auditeur, particulièrement celui d’un fan de la vague stoner.

Et que dire alors d’un On rase les murs, déclamé en français donc, par le…rappeur I.N.CH. ?! Pouce en l’air bien sûr, on trouve peut-être ici le morceau le plus sombre, le plus radical dans son iconoclastie. Quelque chose de certain en tout cas pour conclure, BARON CRÂNE se fout des murs, liquéfie les murs, désarme le béton, ouvre des fenêtres, une vraie leçon pour les perpétuateurs ad nauseam, pour les simples pilleurs dépourvus d’une âme.

ORIGINAL.

Quelque chose nous dit qu’il va falloir choper les disques précédents de BARON CRÂNE.

https://baroncrane.bandcamp.com/album/commotions

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