Chroniques vinyles
19
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

On ne peut pas dire que la vie d’Ozzy Osbourne soit d’un calme olympien

puisque cumulant scandales, alcoolisme, formation instable (la mort tragique et stupide de Randy Rhoads dans un crash aérien n’en étant pas le plus heureux avatar) et vie sentimentale compliquée. Enfin, un peu moins depuis son mariage avec la nouvelle manageuse Sharon Arden, fille de Don Arden, son ancien manageur mais aussi propriétaire de son label Jet Records avec lequel le jeune couple veut couper les ponts. Quoi de mieux qu’un live pour clôturer un contrat, d’autant que le chanteur enrage que son ancien groupe, BLACK SABBATH pour ne pas le nommer, sorte presque au même moment un live (Live evil) composé uniquement de morceaux de son ère mais chantée par Ronnie James Dio.

Ce ne sont pas les enregistrements issus des tournées précédentes qui manquent mais Sharon et Ozzy refusent de laisser croire qu’ils voudraient capitaliser sur la mort de Rhoads et contraignent Papa Arden et Jet Records à accepter un double live avec à bord Brad Gillis (de NIGHT RANGER) à la gratte et la solide section rythmique Rudi Sarzo / Tommy Aldridge, la blague étant que les treize morceaux au menu seront tous repris…de BLACK SABBATH. Et toc ! Si on imagine aisément qu’un témoignage de la période Randy Rhoads aurait été le bienvenu, particulièrement par le public mais tout autant par le label se frottant déjà les mains, ce double LP enregistré les 26 et 27 septembre 1982 n’en est pas pour autant à rejeter en bloc.

Il le dit lui-même, « The Madman is baaack » et il est survolté, Symptom of the universe en ouverture bouillante, yeeehaaah, ça commence bien, puis Snowblind, Black Sabbath, War pigs, Sweet leaf et les autres ne sonnent pas si mal après tout, mais manquent clairement de la finesse d’un Tony Iommi (Fairies wear boots…), on pourrait dire qu’ils livrent une version plus barge et plus crue de ces titres légendaires, très heavy certes, mais pas forcément très subtile même si parfois démonstrative. De toute façon, de l’avis même d’Osbourne, ce disque ne fait pas partie de sa discographie et n’était qu’un moyen facile de fuir une situation intenable.

L’horrible couverture ouvrante, avec ses références au Diable, au sang et au vampirisme (et pourquoi pas au mystérieux monde runique de Tolkien ?) ravira bien sûr, comme toujours, les ligues de vertu américaines mais aussi les fans de heavy metal, l’avenir sera de platine, contrairement à celui du Live evil de BLACK SABBATH. Et re-toc.

Euh, est-il utile de rajouter que le groupe d’Ozzy explose en vol juste après ?

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