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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
[Publié à l'origine dans C Le Mag#95]
Le nîmois Benoît Bastide, autrement appelé Zob', que ce soit clair, n'a jamais lu Autoportrait d'Edouard Levé. Il est, entre autres activités, un slammeur désopilant, de ses propres mots "un punk institutionnel", un véritable Enfoiré même si l'on en croit les affiches de tournées qui fleurissent parfois sur les murs lézardés de nos augustes cités. Les nombreux aphorismes qui composent ce livre le définissent à petits traits, souvent dirigés contre lui-même, pourtant il "ne cherche pas à s'autobiographer" ici. Zob' "aime poser des questions" mais donne surtout des réponses. Zob' est d'une intolérable mauvaise foi mais fait également preuve d'une rare auto-dérision. Il n'épargne personne dans le sarcasme et on ne l'en aime que plus pour ça. Zob', adepte du "communisme individuel", n'est plus à un paradoxe près. Il a beau le cacher sous de rares phrases idiotes, la poésie affleure souvent quand il "met simplement en évidence la beauté sombre des choses". Il "accepte les livres courts", avec cinquante-neuf pages au compteur, il a plutôt intérêt. Il "renonce officiellement à [se] présenter au poste de Président de la République", dix personnes involontairement en vue auraient dû faire de même en cette année 2012. Zob' est de la raquette, il déclare d'ailleurs que "le tournoi de Roland-Garros devrait durer un an". Il "gère à merveille la réception des compliments" ; cela tombe bien ce recueil plein d'humour, de fiel et de poésie les méritent sans problème. Si Zob' semble "incapable de choisir un livre dans une librairie", ne suivez pas son pathétique exemple, choisissez celui-là...!
59 pages, 5€
ISBN: 978-2846263467
© GED Ω - 06/07 2012
Cet homme se commet en concert, deux exemples ici :
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