Chroniques vinyles
12
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Partageant avec les courants garage et psycho - sans toutefois véritablement y appartenir totalement -

l’imagerie destroy des séries Z, l’hémoglobine à l’hectolitre et une furie musicale certaine, BANANE METALIK livre dès sa première démo sortie en 1992 le panorama d’un univers déjà unique, un punk psychotique pied au plancher entrecoupé de références diverses issues d’une culture populaire que vous reconnaîtrez tous et mené par un chant charismatique et à la mesure de la dinguerie totale du projet. La section rythmique, dont une contrebasse qui claque sur les fesses comme un fouet d’inquisiteur zélé, bastonne comme ce n’est pas permis pendant que les grattes font ce qu’elles peuvent pour mettre le plus de barouf possible. Autant dire qu’on tient dès ces fonds baptismaux discographiques un enfant sonique très turbulent, imaginez Damien, 666 au front, fracassant sur un rythme à la Tex Avery tout ce qui se pointe sur l’inévitable Highway to Hell avec sous ses ordres les keupons zombifiés du Retour des morts vivants. « Envoyez plus d’ambulances » qu’on vous dit, au moins pour soigner Eddy Mitchell que diable !

Cette réédition 33-tours de 2016 est absolument splendide avec sa pochette intérieure imprimée et ce vinyle transparent éclaboussé de sanquette de nonne innocente, et, Achtung, il semblerait que le pressage de la chose ait été limité à seulement 200 copies, grouillez-vous si toutefois il en reste quelque part sur cette maudite planète.

P . S. : pour ceux que le groupe intéresse, on a déjà parlé de lui à plusieurs reprises, et même interviewé Ced666 Himself (en vidéo pour les feignasses qu'aim' pô lire), clique donc là : https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=banane%20metalik&searchphrase=exact.

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