02
Déc
2022
mylène demongeot nécrologie actrice france

Mylène Demongeot ?

Une fenêtre…

La première fois que je t'ai vue, c'était forcément dans un Fantômas pendant les vacances (puisque la télévision n'est jamais mieux foutue que de passer et repasser les mêmes choses pour la même redevance, sous quelque forme que ce soit). Et avant toi je n'avais sûrement jamais mis le doigt sur la signification du mot sexy, un simple vocable pourtant à des années-lumière de ta magnificence, quelle claque qu'un sourire pareil logé sur une plastique parfaite, le passage à l'âge adulte s'est fait brutalement, d'un coup, j'étais désormais définitivement, passionnément, un jeune garçon amoureux des filles. Et pour combien d'autres fut-ce le cas ?

Jamais véritablement remis par cette vision de rêve que celle du drôle de faire-valoir d'un très agaçant Jean Marais, je t'ai trouvée plus belle encore (si, c'était possible !) dans de délicieuses tentatives d'autodérision qui te différenciait tant de toutes ces bimbos, célébrissimes ou restées dans l'ombre, car c'est ton humour ravageur et ta façon irrésistible de dire les dialogues qui ont fait de toi l'égal d'une autre divinité sur terre, Diana Rigg, l'idéal féminin avait deux visages, mais avait surtout, par-dessus tout, cet humour qui rend les gens dotées si justes en toute circonstance. Je suis alors très triste quand je me dis qu'à la suite de Diana tu tires toi aussi ta révérence.

Il va donc falloir ressortir les DVDs et se repaître éternellement d'une source de jouvence quasiment sans équivalent dans ce paysage féminin du cinéma de la France, tes yeux, ta bouche et cette voix qui en sortait ne disparaîtront jamais de mon univers, je ne le permettrais pas, je ne pourrai pas dire que tu vas me manquer puisque je ne suivais plus vraiment les carrières de qui que ce soit dans un cinéma dans lequel je ne me reconnais absolument pas. Mais cette fenêtre ouverte par tes rôles sur ma vie future ne sortira jamais de ma mémoire.

Et puis d'abord, le charme solaire n'empêchait pas les Séléné cinématographiques, qui n'a pas pleuré pour Milady de Winter dans Les Trois Mousquetaires ?

À jamais ton admirateur,

Guillaume « Demented Motördgead à permanent volume 11 x 666 » Dumazer

P. S. : cette photo du tournage de L’Enlèvement des sabines ne laisse aucun doute, ce sont les Sabines qui avaient enlevé, au moins le cœur de leurs présomptueux ravisseurs !

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