C’est ce que l’on appelle une soirée en crescendo !
Et pourtant ça commence très fort avec les copains BLACK MOUNTAIN BASTARDS qui défouraillent à leur habitude une mixture électrocutante de crossover hardcore / thrash tout à fait délicate, la clique a semble-t-il trouvé avec son bassiste l’alchimie qui tue, celui-ci ajoutant groove et technique chiadée à une attaque générale du genre blindée : le vocaliste harangue, la foule headbangue, le gratteux fait fumer les amplis, renverse les verres emplis, le batteur bastonne sec, moshez meufs et mecs ! Et ça bouge, à croire que les gigoteurs de service à Montpellier ont décidé de ressortir de leur grotte pour faire un bel accueil à cette belle affiche ! Ils méritent alors la double manchette TOXIC HOLOCAUST / MUNICIPAL WASTE en digeo, boum !
Et UNSU ne tarde pas à débouler pour un court set (essaie de jouer plus longtemps aussi vite et bien !) de grindcore made in Ch’Nord qui charcle sa mamie à grands coups de chaîne de vélo tout en préservant une certaine dose de rebond pour permettre valses, rumbas et autres circle pilier (copyright bande de raclures !). Le rythme est infernal, imagine un putain de pivert qui martèle par erreur l’arbre qui sert de cache à speed au milieu du bois : le résultat est éprouvant mais magnifique pour qui rêvait de brutalité, de nuque atomisée et de gens qui marchent au plafond. Tout y était, par malheur Madame Vertébrale ne nous permet point de dévaster cette jolie foire de la sueur, mais on vous a tout de même ramené des vidéos (que personne ne mate ni ne partage).
On parlait de speed, faire plus que CHIENS, c’est s’approcher de l’impossible. Les strasbourgeois en ont tellement sous le pied que depuis l’écoute du EP de 2013 on les met presque sur la même étagère que l’autre groupe local avec un batteur du feu de dieu : INHUMATE, c’est dire le respect qu’on a pour les canidés, croisés improbables de lévriers afghans pour la vitesse générale de croisière et de molosses enragés pour l’impact quand l’engin te tombe en travers de la tronche. On passe pour la troisième fois un super moment de bruit, une putain de bulle d’oxygène dans une existence pour laquelle on n’est pas près de demander une prolongation si c’est pour se faire chier à ce point pendant des lustres. Reste la TAF, insubmersible, et le rire de Thierry.
Quand t’as les deux et du grindcore, tu peux tenter le carpe diem. Not fucking dead YET !
Galerie photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts
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