Chroniques cassettes
22
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

On devrait toujours se méfier des introductions,

Fight fire with fire est un vrai bulldozer ensuite, du genre avec un moteur de Porsche boosté à la térébenthine, un dragster de metal dont aucun parachute ne pourrait stopper l’effrayante progression. La construction des morceaux s’est certes complexifiée sur ce deuxième album 1 mais la sauvagerie est toujours de mise, et si mélodies se pointent, c’est toujours avec cette pointe vénéneuse et hypnotique que possèdent les Grands. Rebelote avec le monstre Ride the lightning et ses riffs-masses-d’arme qui fracassent tout sur leur passage, permettant à la voix de James de s’enfoncer plus loin dans les boîtes crâniennes, comme quoi le tempo, plutôt mid ici, n’importe que peu quand on a décidé de défoncer les portes pas encore complètement ouvertes. Pour qui sonne le glas ? Mais pour tout un tas de groupes qui ont laissé passer un début d’années 1980 décisif, qui n’auraient pas dû s’endormir sur leurs lauriers, les nouveaux rois sont là, même s’ils n’en ont pas forcément conscience, et peu importe les Fade to black qui peuvent désarçonner les plus rudes, c’est quand même jolie une ballade, pas la peine de le nier.

 

D’autant que le Trapped under ice fait bien vite oublier ce petit écart fait à la barbarie, cette tornade de guitares savamment rythmée par le sapajou danois est une vraie valse psychotique qui inspire direct la destruction de tout le mobilier pour le simple plaisir de contempler des décombres, vite une pilule rose, ça part en couille docteur. Escape donc, mais pas très loin, car si encore le rythme calme un peu le jeu, la menace est toujours là, l’ambiance quasi-martiale intacte. Mais c’est vraiment avec le magistral Creeping death que le groupe remonte sur les cimes pour ne plus en redescendre, malmenant durablement un auditeur frôlant peut-être la somnolence avec des cris, refrain et riffs absolument imparables, exposant aussi clairement les influences européennes pour ceux qui n’auraient toujours pas compris, et finir sur le génial instrumental The Call of Ktulu dont on se demande encore comment être humain a pu faire si lovecraftien avec des instruments terrestres, argh !!

Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn… Et il ne promet jamais de lendemains qui chantent…

Spéciale Ged-y-casse à Aurélia.

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