
Le concert surprise, c’est comme l’œuf en chocolat qui a des yeux bleus de nazi, on peut tomber sur de l’improbable. En fait, pas chez nous.
Parce que déjà la nouveauté, ça fait peur. Donc le pilote, professeur de son état, qui ne PEUT qu'être en retard DOIT être en retard. Et il EST en retard, c'est ce qui s'appelle respecter le protocole nom d’un p’tit bonhomme.
Ensuite un passage en Gitanie est imposé par la loi, poser éventuellement ses affaires (ah ben non, l’insécurité des issues règne) car trouver un retour est toujours très compliqué quand on se pointe à Montpellier des collines de l'arrière-pays, boire quelques coups, tracer ensuite récupérer une ouaille (car nous avons des ouailles nom de Dieu de merde, la sainte Église du rock'n'roll ne souffre pas l'absence de sang nouveau dans les rangs) : Marius, tu es désormais officiellement adoubé en tant que défenseur du rock’n’roll, quoi qu'il t'en coûte puisque pour nous maintenant la retraite est proche, les examens médicaux plus nombreux que les apéros, les doigts plus nombreux que les amis, les cheveux un souvenir, le déambulateur un véhicule adéquat, votre grand-mère en short une petite amie plausible. Bref, TROIS ANS ou un truc du genre qu'on n'a pas foutu les pieds au Black Sheep alors on continue à faire le tour des salles qu'on aime et qu'on ne voit plus pour cause de plein de trucs très chiants qu’on énumère suffisamment sans émouvoir l’écureuil de la Caisse des Carnes.
Et cette fois-ci pour un groupe absolument fabuleux que nous avons déjà encensé via une chronique (si tu cherches bien tu la trouveras sur ce site, par exemple en cliquant sur les termes en rouge, fais un effort quoi !). Pour débuter cette soirée qui s’annonce tout à fait intelligente en ce qui concerne l’apéritif et les conversations qui s’ensuivent, c’est un jeune duo qui allume le baril de poudre avec une série de compositions unissant circonvolutions math / noise et lourdeur stoner / sludge, les deux bonhommes qui sévissent depuis 2019 en ont sous le pied, le batteur jouant à la pieuvre derrière sa batterie pendant que le gratteux ne s’est pas aperçu qu’il tenait une basse, c’est vous dire ! Ou c’est le contraire ? Enfin, tout ce qui compte c’est que ça pète bien les tympans, ça fait secouer la semelle contre celle de crétin d’à côté qui se fait immédiatement des films concernant sa fin de soirée, ça fait secouer la tronche qu’on se râpe régulièrement sur la caillasse maxi-centenaire because on est légèrement tête en l’air, vous avez vu juste, on a aimé ANESTHESIA.
Tout comme on a aimé LOONS qui fait lui aussi dans la formation resserrée, un trio pour ce qui s’apparente cette fois à un mix entre noisy rock grunge et punk chaloupé, les petits malins - dont un fête son dix-huitième anniversaire le même soir, bonjour Doliprane - sont venus avec un assortiment de potes fréquentant les mêmes salles d’étude que nos damoiseaux. Du coup, vu que l’ambiance est plutôt bonne depuis le début de la soirée, la température monte encore un peu plus, c’est beau l’amitié, on en pleurerait. Nan, c’pas vrai. Mais c’est quand même chouette et forcément le groupe se sent obligé de sauter partout, inspirant à une partie du public de faire de même, ces feignasses, et de gêner au passage nos tentatives de captation vidéo d’une qualité toujours très personnelle. Les gamins qui sont à nos côtés tiennent aussi à manifester leur plaisir, on est presque ému d’être à ce point impressionnant dans ce rôle prématuré de mentor : « secoue la tête, mets un coup d’pied, dis bonjour à la dame, lâche cett’ bière ! » Si on tombe sur du LOONS, on chroniquera, promis.
Maxi-gaufre in zeu fèïsse était prévisible, DÄTCHA MANDALA est un formidable power trio qui a pris machine à remonter le temps pour venir nous rappeler ce qu’était le rock Seventies quand il n’était pas encore tombé dans une triste guimauve, et vu qu’on est fan ultime de cette période, que ces trois musiciens sont des assassins soniques, c’est le pied interstellaire pour qui aime les gros riffs, les rythmiques heavy, le groove et un chant qui virevolte autant que la personne qui le produit. Va savoir pourquoi, c’est toujours LES VARIATIONS qui passent par la tête à l’écoute mais aussi pourquoi pas THE DARKNESS qui s’y connaissait aussi pour faire revivre les légendes ou encore T-REX bien trop fossilisé à une époque où on oublie facilement les fondations avant de poser les murs. Bon ensuite, si tu veux mettre une big cerise sur le gâteau, tu peux tenter une reprise, tiens pourquoi pas des BEATLES, et faire sonner le MÖTLEY CRUE vintage comme une vulgaire muzak d’ascenseur. DÄTCHA MANDALA. Et nous tendîmes l’autre joue.
Galerie photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts
Vidéos : https://www.youtube.com/c/GedDudumoshingcamdici/
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