Chroniques concerts
09
Mar
2023
wormrot grindcore singapour concert reportage

Skanny à la barre, Thierry en arrière-garde, l’éclopé de service à la place du mort, let’s go to Singeant-de-Bédav pour du brutal venu de loin !

Mais avant ça, salut à tous les copainpines rencontrées et FEEEEU avec les bouchers du Rhône de DYING EARTH chez qui les esthètes reconnaîtront le frontman des costauds FULL IN YOUR FACE. Point de hardcore ici, ou alors très peu, on cause plutôt death metal parfois tendance DEICIDE et consorts, donc dark et rapide avec en figure de proue un beuglement caverneux qui prévient que ça va croquer des têtes. La formation est en place et sait occuper la scène, les premiers à passer laissent souvent l’impression d’avoir joué peu mais la prestation a suffi à convaincre de jeter une feuille ou deux au disque sur le point de voir la lumière horrible du jour, Endless Dementia. Tout un programme qui nous ravit.

Changement de monde avec le duo POUND, sorte de laminoir monstruozoïdal qui joue avec les tempos comme Ken le Survivant avec les cervelles de ses ex-ennemis (qui ni savent pas encore qu’ils sont déjà morts, œuf corse). POUND c’est la quintessence de la basse / batterie ultrabûcheronnesque qui passe du sludge le plus poisseux au math-rock le plus pit-à-gore-icien et tant qu’à faire ne crache pas, non plus, sur les bastonnades grind les plus tarées. Le pire, c’est que ces compositions-circonvolutions feraient taper du pied à n’importe qui qui en possède un. Imagine donc ça avec un volume B-17-au-décollage, bouchons à la con oubliés dans le sac, la tronche collée au baffle.

UUUUUUUUUUUHHhhhhhhhhhhhhhhh (dans l’oreille le lendemain)

Mais comme souffrir est la principale occupation de votre non-serviteur, le pogo-canne est de rigueur (tout comme les photos ratées et les borborygmes idoines) car voici venir de Singapour mesdames et mesdames : WORMfuckingROT avec comme porte-voix le hurleur d’IMfuckingPLORE, Gabriel Dubko. Pour beaucoup et avec raison, WORMROT est une des plus belles surprises arrivées au grindcore depuis au moins THE KINKS, le groupe allie une puissance incroyable à une fluidité dans l’exécution juste dingue, et ces messieurs se permettent d’expérimenter et de rendre un genre volontairement minimaliste totalement aventureux. Ce concert est un moment d’une exquise débilité dans la fosse, sur scène ça tricote comme ce n’est plus permis, le metal extrême avec un cerveau, ça a quand même une sacrée gueule. Et pour ceux qui sont restés à la zonmai, y a pu qu’à se repasser Hiss à DONF. Et regretter.

Bien fait, gniahahahaha !! On the fucking road again !

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