Chroniques concerts
01
Mar
2023
napalm death death grindcore concert dropdead

Because 9-places à dispo, à la famille Dumarquer s'ajoutent des co-équipiers, entre autres David HIW et Max ABK, cool de se revoir depuis le temps !

Ce n’est pas parce qu’une bagnole tape connement un scoot’ juste devant nous à Montpellier (le pogo sur bitume s’avère sans blessure apparente) que l’on va renoncer à la course au concert (sans parler des supérettes, invoquées par des gosiers au fond jamais trouvé) et hop, voici que le parking du Jas’Rod revêt comme un faux-air de celui de la Secret Place tant la galaxie Montpellier a fait le déplacement. L’affiche, faut dire, a sacrément de la gueule!

Les étatsuniens d’ESCUALA GRIND (Moshachusetts reprezent!) font dans l'ouverture tonique avec comme figure de proue une chanteuse déchaînée mais cette forme de grindcore / powerviolence marquée par le groove de la nouvelle école n’éveille pas chez votre reporter préféré l’adhésion malgré certains morceaux carrément virulents. Le groupe trouve d’ailleurs son public, ça gigote un peu devant, enfin, autant que Marseille puisse se le permettre…

On est plus attentif aux pitreries des russes SIBERIAN MEAT GRINDER qui semblent passer leur vie sur la route, les costumes sont là, l’énergie itou, dommage que de là où l’on se vautre faute de jambes volontaires, le son nous paraissent un poil aigrelet. Ce détail n’empêche pas les nombreux fans du groupe de batifoler comme des sagouins, le thrashcore pratiqué par les ressortissants de l’OURSS (huhuhu) est tout à fait adéquat pour provoquer les mêlées même si perso on préfère moins de mélodie dans la composition.

La vraie bonne surprise de la soirée reste de loin la présence à l’affiche des dieux DROPDEAD que, tellement informés de ce qui se passe de nos jours, l'on pensait morts et enterrés depuis des siècles. FAUX ! Et les américains prennent possession et de la scène et de l’auditoire avec le répertoire qu’il fallait, beaucoup de vieilleries heavy-demment, mais aussi des morceaux de Dropdead 2020, dernier album en date écouté depuis et un poil moins critique et violent qu’avant. Ceci dit, sur scène DROPDEAD ne déçoit pas, ça bastonne sans arrêt jusqu’à ce que Messieurs les anglais tirent les derniers.

Aussi loin que remontent nos souvenirs, notre première rencontre avec Barney Greenway remonte à 1999 au Crock’more de Perpignan où le grand bonhomme faisait l’andouille avec un tout petit vélo qui traînait sur place. Des décennies plus tard, crac, l’homme paye sa terrible faute et doit enquiller un concert assis because jambe plâtrée ! De quoi faire flipper les fans de NAPALM DEATH ?! Point du tout, le groupe, comme toujours uni comme les doigts du poing, balance une prestation sauvage dont il a le secret, on a d’autant plus les boules de singer le docteur House et de ne pouvoir s’approcher que de loin de ce fabuleux merdier qu’est fatalement devenu le devant de scène. Ajoutons que l’appareil photo lâche dès le départ de ND, et c’est fort marri que l’homme rejoint plus tard le véhicule, on ne devrait jamais rentrer vivant d’un concert de NAPALM DEATH, particulièrement dans les conditions qui sont désormais les nôtres.

Merci tout de même aux compagnons et à Virgil, lui aussi toujours à la barre d’un vaisseau dangereusement pris à partie ces dernières années, tragiques pour la culture indépendante. Il est toujours temps de lutter, ce n’est pas quand tout sera mort qu’il faudra venir chialer, 330 personnes pour NAPALM à Marseille, ça sonne léger, non ?

Spéciale Ged-y-casse à Francesco ZioCiko Delfo Leone, courte rencontre, mais toujours un plaisir.

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