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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
[Publié à l'origine dans Ged a écouté pour vous N°3]
Une des grandes surprises de l'année 2006 à voir le nombre d'apparitions de Fabien (c'est son vrai nom) à la radio, à la télé, et j'en passe ! A voir aussi le prix grotesque et staracadémyen des places de concerts. J'entends d'ici ma voisine ululer « on le verra à la télé ! » Belle mentalité que l'on nous impose...
Ce corps meurtri, écrin fragile d'une des voix les plus troublantes depuis des lustres, il en parle assez souvent le long de ses textes ciselés qui restent à la portée de tous sans adopter un style trop soutenu, contrairement aux pionniers américains du slam qui organisaient des lectures assez pointues au sein de la scène jazz new-yorkaise des années 60-70.
Ce gars qui transpire la sincérité et la simplicité a réussi le tour de force d'intéresser toutes les franges d'un public français ô combien fractionné ; pourtant rien n'était gagné d'avance. Un texte servi par une voix profonde et métallique, monocorde sur un « presque rien » musical basé sur quelques cordes et quelques peaux. Les slams à double voix sont plutôt intéressants malgré la cassure d'avec le reste en solo qui reste le top : cette voix de plomb sur un silence d'or, cette voix d'or sur un silence de plomb, subtil alliage dans tous les cas à consommer sans modération !
Attention toutefois à faire gaffe à la posologie en cas de période à idées noires car la trame musicale souvent triste n'égaiera en rien votre journée si vous suivez certains des textes. A la limite, contentez-vous de simplement lire les textes qui valent à eux seuls leur pesant de cahouètes.
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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