Chroniques CD
02
Oct
2008

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Un véritable séisme musical

regroupé dans un coffret cartonné contenant trois CDs façon petits vinyles (pochettes cartonnées avec à l’intérieur chaque CD dans une petite pochette plastique) : Panik de METAL URBAIN (« l’album de METAL URBAIN tel qu’il aurait dû sortir en décembre 1978 » avec deux titres mix différent / démo en bonus, en particulier la « jolie comptine pour vous messieurs, pour vous mesdames : Numéro zéro), le disque Wall of noise de DOCTOR MIX AND THE REMIX (augmenté de trois titres dont deux versions de la reprise de No fun de qui vous savez) et Sweet Marylin sous le nom de METAL BOYS, tout ça accompagné d’un poster avec sur une face textes, biographie et discographie.


Les « mutants électriques » de METAL URBAIN restent un mystère insondable : même pour ceux qui dégueulent les boîtes à rythme comme votre non-serviteur, personne ne peut échapper à cette alchimie mécanique / organique d’un punk rock perpétuellement en fusion, avec en figure de proue une voix incroyablement plus convaincante que la plupart de celles qui se faisait entendre à la même époque et qui ne sera pas souvent égalée.

Le propos est acide, le son méchamment abrasif et pourtant les tubes intemporels pullulent, comment ne pas sauter partout à l’écoute d’Hystérie connective, Clé de contact, Panik (aaaaargh !!!), Futurama, Anarchie au Palace, l’envie de puncher n’importe quel poseur à la ronde sort le périscope, se met en chasse.

Quand ce n’est pas cas, les expérimentations perchées (Lady Coca Cola) nous rappellent à quel point le groupe était en avance sur son temps (qui à part SUICIDE, crée un tel univers ?!). Comme d’habitude pour les groupes français les plus importants, l’influence de METAL URBAIN sera immense à l’étranger alors que son pays n’en aura cure, éternel respect pour une entité qui ne se contentait pas d’être musicalement sauvage, mais aussi innovatrice et réellement piquante.


Après le départ de Clode Panik fin 1978, Hermann Schwartz, Pat Lüger et Éric Débris enregistrent sur un quatre-pistes une série de reprises ébouriffantes : THE SEEDS, ROXY MUSIC, THE STOOGES, THE TROGGS, David Bowie, THE VELVET UNDERGROUND passent tous à la moulinette hell-ectro-punk pour en ressortir à la fois sévèrement endommagés et transfigurés, écoutez donc Out of the question ou l’affreux No fun (joué aussi à l’époque de METAL URBAIN, tout comme I can’t control myself des TROGGS) pour vous en convaincre !

DOCTOR MIX AND THE REMIX figure les trois mêmes musiciens qui enregistrent des compositions à l’origine prévues pour METAL URBAIN. On les pensait perdues, elles ont été remixées par Éric Débris en 2002 et on peut entrevoir par leur biais le futur avorté du météore METAL URBAIN.

Un beau gâchis comme on les aime et un chouette testament (?) dans cette boîte.

http://metal.urbain.free.fr/

P. S. : tant qu'à y être, voir aussi METAL URBAIN - Un bon hippie est un hippie mort de Ovidie et Eric Débris (Camion Blanc - 2012).

 

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

sodom destruction tankard kreator vinyle
matteo garrone roberto saviano gomorra film