Les Schtroumpfs et le village perdu de Kelly Asbury 2017

[Publié à l’origine dans La Pieuvre du Midi N°52 - writer's cut]

Les Schtroumpfs et le village perdu : ne seraient-ils donc pas seuls ?

Genre : bonnets blancs et plans benêts

Scénar : la schtroumpfette, ne l’oublions pas, a été fabriquée par le sorcier Gargamel qui, avec son chat Azraël et son cracoucass Monty, n'a de cesse de capturer les schtroumpfs pour augmenter son pouvoir. Cette origine la turlupine au point qu’elle va se paumer dans la forêt où elle tombe sur un schtroumpf inconnu. Mais d'ou sort-il donc celui-ci ? Le temps qu'elle se pose la question, elle est capturée par Gargamel qui, quand il apprend l'existence d’autres petits bonhommes bleus, se met immédiatement en chasse. Mais la schtroumpfette parvient à s’enfuir et refait le même chemin aux côtés de trois autres schtroumpfs (bien que le Grand schtroumpf les prive de sortie pour leur imprudence) car le temps presse : si un autre village existe, il faut le prévenir du danger qui le guette !

Chers parents cinéphiles, on voyait déjà les amerloques bousiller un univers rappelant notre tendre (?) enfance mais, flûte, on aura du mal à lutter contre ce très chouette dessin animé sans vulgarité ni connerie gratuite (un vrai miracle !), doté d’une chouette animation, d’un monde rajeuni avec des noms, des gadgets, une bande originale et des tics adaptés à son époque, bourré bien sûr de références et sans pour autant être perverti. Et le Grand schtroumpf retrouve sa voix, celle de l’excellent Gérard Hernandez, cool ! On a même droit à des lapins gueudins, des sortes de piranhas (les dents de la mare ?!), des crevettes manucures, des mille-pattes masseurs, du cro mignon sans être cucul pour autant, on schtroumpferait presque : youpi ! 

D'ailleurs, un détail tout de même, les schtroumpfs ne parlent pas vraiment schtroumpf, les puristes accorderont-ils leur pardon magnanime aux réalisateurs pour ce crime de lèse-schtroumpf ? Les tout-petits sûrement oui en tout cas !