|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
A priori, en France personne n'était prêt à la déflagration du premier album de TRUST 1
contenant une kyrielle de classiques que personne ne pourra jamais égaler dans le genre. Et l'album a beau aborder un tas de sujets tout à fait ancrés dans leur époque, et donc totalement dépassés des années plus tard, rien ne peut porter atteinte à un tel répertoire, qui plus est d'une richesse musicale impressionnante, que l'on connaît par cœur.
Répression, le disque longue-durée suivant, est lui aussi indispensable, il contient également une série de morceaux que l'on ne peut simplement pas éviter, qui vous foncent dans le lard, vous tordent les tripes via la voix de Bernie Bonvoisin, pas vraiment un technicien du chant mais une figure de proue extraordinaire qui perce les murs, touche en plein cœur, pulvérise l’injustice, prône le penser par soi-même et l'amitié entre les peuples, tout ça sans jamais agiter la moindre carte de parti politique qui nous aurait fait gerber chez n'importe qui.
Chez TRUST, on a vite compris, peut-être de manière très pessimiste (on appelle ça chez nous la lucidité) que si l'on peut trouver du bon partout, on est sûr de toujours trouver beaucoup plus de mauvais au même endroit, de quoi devenir Antisocial en effet, de quoi devenir ce que l'on est en réalité toute sa vie : seul avec ses idées, ses réactions envers celles des autres, une attitude que l'on essaie de faire correspondre à une éthique de vie. TRUST, c'est cette force gigantesque qui pousse à ouvrir les yeux sur ce que l'on ne veut pas voir, c'est le doigt qui montre ce qui ne va pas, c'est la main qui fout la claque pour réveiller le propriétaire des charentaises.
Monsieur Comédie (qui mitraille l'ayatollah sanguinaire Khomeini, « Derrière le vieux croyant se terrait le tortionnaire »), Instinct de mort et le génial Le Mitard (qui évoquent le bandit controversé Jacques Mesrine), Au nom de la race (coloré de cuivres !), Passe (très AC/DC), Fatalité (hop, on sort le piano ), Saumur (« Le bastion de l’ordure », la classe pour les guides touristiques), Sors tes griffes (« La société est vindicative »), Les Sectes (comme le Port-Salut !) sont tous des hymnes intouchables d’un hard français déterminé à en découdre.
On a parlé du chanteur, il ne faut pas oublier Nono, un guitariste extraordinaire, et la section rythmique de Vivi et Jeannot, tellement métronomique et puissante que les deux locomotives ont comme un tapis rouge pour s'y donner à fond. Le son bastonne sur une musicassette écoutée un million de fois et qui par miracle fait toujours trembler baffles et voisins. Et dire que devant le succès du groupe, la version anglaise de cet album devait être adaptée par Bon Scott, on connaît tous la fin de l’histoire, merci quand même à Jimmy Pursey, chanteur fondateur de SHAM 69.
1 afin de lire plein d’autres chroniques à l’occasion, clique juste sur les machins en rouge.
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.