Chroniques cassettes
14
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

L’excellent Taken by force est malheureusement le dernier album du groupe avec le guitariste Uli Jon Roth,

celui-ci se fait la malle après la tournée d’où sera tiré le double live mythique Tokyo tapes. C’est donc le zébulon Michael Schenker qui rejoint SCORPIONS comme si de rien n’était (et alors que le groupe a déjà déniché son soliste, Mathias Jabs du groupe LADY !) après un départ pour le moins indélicat dans les rangs des anglais UFO en 1972. Son caractère un tantinet instable le pousse pourtant à repartir, il est viré après seulement quelques semaines, on retrouve tout de même des morceaux témoins de cette fugitive collaboration (Another Piece of Meat, Coast to Coast et Lovedrive ont été enregistrés avec lui). Mathias Jabs apparaît donc sur tout le reste de l’album qui se traduit par un changement de style assez drastique : du heavy rock aux velléités psychédéliques des Seventies, le groupe trace sa route vers le hard rock racé qui le fera atteindre un immense succès dans les Eighties. Avec des morceaux plus directs, des refrains imparables et un son plus chaud, Lovedrive est un des sommets de la carrière du groupe avec quelques détonations incroyables (Another Piece of Meat, tout simplement un des cinq meilleurs SCORPS haut la main, Can't Get Enough et Lovedrive), deux ballades légendaires (le magnifique Always somewhere et Holiday), un instrumental emblématique (Coast to Coast) et un morceau qui fait un peu la synthèse du nouveau SCORPIONS : Loving You Sunday Morning. La curiosité du disque, outre son immonde pochette, est le morceau Is There Anybody There ? qui voit le groupe s’essayer au reggae, va savoir ce qui leur est passé par la tête. Ils signent quand même avec Lovedrive un très, très bon album.

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