Une petite contribution ?

Chroniques DVD
02
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western

Scénar : en 1846, Glyn McLyntock, qui accompagne un convoi de colons vers l’Oregon, tombe sur des hommes sur le point de lyncher un soi-disant voleur de chevaux, Emerson. Il le sauve in extremis. Et bien lui en prend car quand les indiens cheyennes rodent autour puis attaquent le chariot sur la route de Portland, les colons s'avèrent peu doués pour le maniement des armes quand Emerson et McLyntock se montrent du genre chevronnés au couteau comme au six-coups. Emerson décide pourtant de se tirer de son côté. McLyntock et les colons acceptent pour gagner du temps de prendre le bateau d’un certain Hendrick qui va se révéler être un usurier de la pire espèce après s’être présenté sous un jour sympathique. La ruée vers l’or lui donne l’occasion de s’enrichir très rapidement et il décide de ne pas livrer la commande des colons. McLyntock part alors pour Portland où il va tomber sur de vieilles connaissances…    

Pour cette seconde collaboration western (sur cinq) entre l’immense réalisateur Anthony Mann et James Stewart (après le très bon Winchester 73 de 1950 1), il est décidé de tourner une adaptation - toutefois très libre au point que l’auteur la répudiera d’emblée - du roman de Bill Gulick Bend of the snake, sorti en 1950. Pour ce faire, on réunit une belle équipe d’acteurs parmi lesquels tirent leur épingle du jeu Arthur Kennedy, très convaincant en bonhomme coriace avec son sinistre sourire plein de dents pointues, sorte de double maléfique de Stewart, et un Rock Hudson alors tout jeune mais déjà marquant après seulement une poignée de films (dont Winchester 73 !). Julia Adams et Lauryn Nelson viennent côté filles apporter un peu d’élégance et de beauté à un ensemble du genre sombre.

On nous donne à voir de bien jolies choses dans ce film à la photographie soignée, des paysages magnifiques de l'Oregon au joli bateau à vapeur (steamboats rule !) mais tout de même, malgré tout le cinéma d’excellente facture que produit le grand Anthony Mann, l’énième incarnation par James Stewart d’un héros forcément irréprochable, et donc bien trop lisse malgré un passé entaché de violence qui aurait pu complexifier le personnage (lire le rendre plus intéressant à effeuiller…) déçoit un poil malgré une bonne dose d'action dans ce scénario classique. On comprend bien que l’évolution morale est un des fils rouges du film, mais difficile de voir plus respectable que celui qui a déjà connu la rédemption, pas vrai ?   

1 voir Winchester 73 de Anthony Mann (avec James Stewart, Shelley Winters…) 1950.

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