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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Le punk oi! français dans ce qu’il a de plus percutant.
Enregistré fin décembre 1982, ce EP ne contient que des brûlots courts bâtis sur des rythmes souvent effrénés, des riffs toujours abrasifs mais un voix…quasi-claire. Une rareté dans un genre où l’on braille, hurle et grogne plus que fréquemment. Le discours ne se prend pas souvent au sérieux, ce qui est aussi à noter quand la période est à la suspicion à l’appartenance à telle ou telle mouvance.
R. A. S. se singularisait par un joyeux bordel qui ne s’empêchait pas de taper, sans un quelconque bourrage de crâne, là où ça fait mal : l’absurdité de la guerre (Mort pour la France : Pourquoi mourir pour un pays qui ne t’offre que l’oubli ?) et le nationalisme (Couleur de ta mort), le sens des priorités à géométrie variable (Rien à signaler) et les politicards à la noix (Votez pour moi), on retrouve même un peu l’idée du film La Traque (ou La Chasse du comte Zaroff tiens) dans Chasse à l’homme.
Groupe éphémère de la banlieue nord de Paris dans les années 80 puisqu’il ne survécut que moins de deux ans, R. A. S. devient rapidement légendaire (à sa propre grande surprise) et décidera de se remonter quelque trente ans plus tard. Et sur scène, ça défonce, voir Weekend sauvage #9 - jour 2 : WUNDERBACH + R.A.S. + WARRIOR KIDS + KIDNAP + LES PHACOS [Fra] à Saint-Jean-de-Védas, Secret Place le 10/12/16.
L’insert dépliant contient les textes, des collages de photos d’antan et un laïus informatif de Philippe Roizès, fondateur du fanzine Rock Alternative et témoin de l’époque.
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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