|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
[Publié à l’origine sur Dead Fucking Church M’Aaagh # 9]
Une somme de travail pareille mérite d'être saluée : plus de 800 pages (comprenant certes quelques illustrations mais pas des tonnes) de texte pour cette anthologie de chroniques des essentiels du rock progressif de 1967 à nos jours. L'auteur présente tout à tour les différentes vagues (celles des YES, GENESIS et PINK FLOYD, celle de MARILLION, IQ et PENDRAGON pour finir avec SPOCK'S BEARD, PORCUPINE TREE et OPETH), chacune roulant dans ses flots des dizaines de groupes plus ou moins reconnus, Jérôme Albérola en recense de nombreux, évoque leurs œuvres marquantes, non sans poésie ni humour contrairement à ce que les détracteurs, si souvent évoqués, pourraient croire.
A ce sujet, la partie plus que diplomate quant aux choix de l'auteur en terme d'artistes et d'œuvres est dispensable, la subjectivité règne dans tout ouvrage à caractère anthologique. Et on ne pourrait en tant que chroniqueur, se foutre plus des critiques, chacun effectuant à sa façon son « voyage en ailleurs » à bord du vaisseau musical, chacun ayant de plus un avis et une façon de l'exprimer. Pour le reste, si on retrouve obligatoirement la crème du mouvement prog et les disques principaux du courant, je ne peux m'empêcher de rappeler ici le nom de quelques-uns qui sont soit à peine évoqués soit carrément oubliés : HAWKWIND, SAVATAGE, ESQARIAL, NOCTURNUS, THRESHOLD, MAGELLAN et pourquoi pas KANSAS ?!
L'auteur mérite le plus grand respect, il ose prendre le risque d'inclure à son ouvrage des artistes dont la présence paraîtra absconse aux puristes du genre mais comme il est dit plus haut ce n'est pas bien grave, ce peut même devenir amusant. Un excellent pavé pour appréhender un style qui n'en finit pas de se renouveler, bien loin de l'image pompière qui arrange si souvent les chroniqueurs spécialistes du raccourci. Pour Victor Hugo, « la musique est du bruit qui pense ». Surtout celui-là, me permets-je d'ajouter.
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.