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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
En tant qu’éternel désespéré ne s’empêchant jamais la morgue, et lecteur acharné de surcroît,
comment serait-il possible que nous ne nous retrouvions pas dans le discours de quatre mains décidant de déballer ce qu’elles ont sur la paume, pardon, le cœur, de la façon la plus instantanée qui soit (ici on est à 100% de cette école), des états d’âmes tourmentées qui ont choisi le cri sur papier, l’enluminure mortuaire, la mise en page façon grimoire (well done Frank !), et peu importe ensuite que les dites mains soient applaudies ou saluées d’un majeur, peu leur chaut tant il fallait noircir (c’est le mot) des pages en contrepied du néo-hippie roi que les seuls noms de Léon Bloy et Louis-Ferdinand Céline sur la page de (mise en) garde devraient de toute façon faire décamper tel le soleil l’antique buveur de sang.
« Il n’y a rien pour moi dans ce monde hiérarchique, archaïque et étriqué », amen, et c’est parti pour un Ecce omo lucide, sans ambages, sans pitié mais aussi sans morale de bien-pensant à la con, l’espèce humaine, Nawakulture le hurle en filigrane chaque seconde de son existence chaotique sans attendre d'approbation ou de désaccord puisqu'on s'en fout, l’espèce humaine donc, mérite l’extinction quand chacun participe à tenir la pelle qui creuse son trou, le tout est de savoir s’en amuser car qui croit encore aux lendemains qui chantent (surtout devant des gens masqués assis sur des pliants, une bière sans gluten dans une main, une « cigarette » hell-ectronique dans l’autre) ? Tant qu’il nous reste le temps de lire, ce chouette opuscule par exemple, la vie restera supportable.
L’autodafé virtuel, le cérébrocide général est cependant constamment tapi dans l’ombre, quand le client de Facebook pense faire de la littérature en répandant de fausses citations, soutenir l’art en commandant en ligne, s'engager en s’extasiant devant les lumières auto-proclamées au bout du tunnel ou les pseudo-rebelles aux chemises brunes… Sachons au moins rendre la fin joyeuse, une danse macabre où le sarcasme, ce « rire qui déchire les chairs », viendrait servir d’ultime générique, « vivons heureux en attendant la Mort » comme disait l’autre, oh et puis merde, laissons après tout rêver les ultratrifoliophiles, liberté pour tous !
Vingt-six textes, des crânes, du joli papier, 46 pages, 8 €
ISBN : 9782955820919
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