23
Oct
2017

« Ooouh le fayot » !

Mesdames et messieurs, je dois bien avouer par la présente au grand jury de l'existence avoir aimé pour un grand nombre d'entre eux mes instituteurs / professeurs à une époque où la plupart d'entre eux savaient encore imposer une autorité tout en suscitant un intérêt, et même une affection, au moyen de personnalités non formatées, voire même parfois fantasques, d'un véritable amour de leur métier, d'une (parfois très) grande culture et d'un réel attachement à ceux qui montraient un tant soit peu d'attention à leurs enseignements.

Madame Galut étaient de ceux-là, en étendant si c'était encore possible ma passion pour la langue française avec un sourire franc et une voix inimitable, et parfois même un « emprunt » de nos bonbons, le genre d'excentricités qui me faisaient marrer à une époque qui manquait de sûreté, de ligne de conduite, de projets définitifs, on était quand même bien dans les cocons temporaires de certaines matières, même si certains, pour nous emberlificoter de connaissances, n'étaient pas du genre à plaisanter.

Madame Galut a, comme quelques-uns de ses collègues, suivi le crash permanent qu'est ma « carrière » et m'a demandé - par exemple lors d'un café en terrasse - à plusieurs reprises, à l'instar de Madame Deléage disparue elle aussi il y a peu, quand elle allait pouvoir lire mon prochain livre, sachez Madame qu'il vous sera dédié.

Allez en paix, et mes condoléances à un autre sacré prof, Pierre, et à leurs filles Laure et Céline.   

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