Chroniques concerts
06
Juil
2012

Suicide Week - Part VII

 

SEPULTURA a mis le feu la veille (voir SEPULTURA [Bra] + MADBALL [Usa] + MARTYRS [Fra] à Saint-Jean-de-Védas, Secret Place le 19/06/12), en particulier au sein d’un organisme qui, malgré les fatigues inhérentes au road-writing sauvage, en redemande. Pour l’avant-dernier concert de la Suicide Week, des vikings sur la Méditerranée... On aura tout vu !

La succession de salles continue, Antirouille, Secret Place, Arena et maintenant Victoire II pour la venue des suédois AMON AMARTH dont le drakkar malencontreusement garé en double file un jour de marché méridional se voit balancé en fourrière navale et remplacé par un nightliner de classe intergalactique devant lequel se massent les (nombreux) (jeunes) fans du groupe.

Quand les CANCER BATS du Québec - étranges guests n’est-il pas ? - s’emparent de la scène, les protagonistes tiennent à démontrer leur plaisir d’être là et proposent un set qui rappellera PANTERA, BLACK LABEL SOCIETY et consorts, avec un retour un peu trop jumpy au goût des vieux croûtons présents. Le son assez moyen et l’inévitable invitation au sacrosaint circle-pit (grrr) ne fonctionne pas terrible vu que le public semble être impatient de croiser de fer avec les suédois direct. On ajoutera sans vouloir être méchant, ce n’est pas le genre de la maison, que le répertoire souffre de redondances et a du mal à décoller. Détail amusant s’il en est : l’habitude du bassiste à cracher tel un lama colérique ne réussit pas au chanteur, heureusement celui-ci ne capte Z, le glaviot passe donc presque inaperçu...

Le temps d’installer les oripeaux scandinaves et hop, la suite arrive !! AMON AMARTH, de face, c’est un peu le quadrimoteur genre Forteresse volante : quatre tourniquets de cheveux blonds (ou presque) soutenus par une horde de fanatiques purs et durs qui laisse pantois, en effet si le groupe, chantre d’un death metal à résonances nordiques et odiniques, sciait le cul à l’époque de ses deux premiers forfaits, il fait preuve depuis des années d’une stagnation stylistique décevante et déclenche une incompréhension totale : AMON AMARTH n’a jamais eu autant de fans que depuis qu’il est...moyen. Le chanteur tient le public au cœur de la main, c’est un fait, et à la germanique en plus : « unité » metal avec tous ses clichés et ses poses, cornes du diable omniprésentes etc. Tout ceci est bien plat, sans véritable relief et la question, tel un grondement d’estomac après un chili bien chargé, fuse : où est donc la folie death des débuts ? La noirceur et la violence sont-elles donc désormais en option ? Car ce n’est pas de bons musiciens dont la soirée manquera, mais bien de feeling et de punch. Le marteau de Thor n’aura pas cassé des briques ce soir-là, mille excuses.

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