Chroniques concerts
27
Jan
2012

[Publié à l’origine dans Abus Dangereux N° 122] 

 

Y a des fois où l’envie de coller des mandales monte, monte, monte... Les rigolos de service qui se font mousser sur le net, entre autres sur les forums ou les réseaux sociaux territoires d’andouilles, avec des noms de groupes dont ils ne savent rien, ce soir sont restés en bons crétins devant l’écran alors que le concert est gratos. Passons, du coup, seul le gratin de la vieille garde ainsi qu’un contingent héraulto-havrais vont se trémousser au doux son du wild rock’n’roll. 

 

INTROVERTED VIOLENCE est bien plus qu’un simple appetizer, ce groupe, responsable d’un EP unanimement acclamé il y a quelques années, est composé de musiciens doués et bosseurs que l’on aimerait voir plus souvent sollicités par les organisateurs de tous poils. Mais faire la première partie des légendaires VIBRATORS se mérite et les INTROVERTED se voient dans l’obligation d’atomiser sans merci le public. Formation la plus sexy de Montpellier avec son chanteur ténébreux et deux superbes donzelles à la basse et à la batterie, I. V. est aussi garant d’une terrible alchimie entre punk, hard et new-wave, un death-rock sombre et pourtant entraînant comme un JOY DIVISION qui aurait lui-même pendu le fils Curtis pour lui préférer le bon vieux Lemmy. Un set bien rentre-dedans comme le requiert une telle affiche avec des morceaux inédits qui n’augurent que du bon pour le prochain disque du trio. Labels, entrez en contact, ce groupe le mérite. Now. 

 

Les VIBRATORS à Montpellier en 2012, c’est un peu l’hallucination temporelle au premier regard et pourtant quoi de plus adéquat qu’un club comme la Secret Place pour rappeler à ces vieilles légendes la joie d’aller au contact au plus près du public, le trio (encore oui) allant à la rencontre des gens sourire au bec, juste ça c’est quand même la classe. Un des premiers groupes punk à sortir un EP, à partager la scène avec la crème de la crête (PISTOLSSTRANGLERSIGGY POP...), les VIBRATORS sont toujours là malgré de multiples changements de line-up et continuent leur petit bonhomme de chemin en proposant des set-lists survolant toute la longue carrière du groupe, on a même droit aux fabuleux tubes Disco in Moscow cher aux TOTEN HOSEN et Troops of tomorrow (Raté, c’est pas EXPLOITED). Les vieux renards savent prendre le public avec bonne humeur et remportent tous les suffrages et si on s’écoutait, ils seraient encore en train de jouer à l’heure où cet article éclôt. Quel régal !

 

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