Chroniques CD
16
Déc
2013

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

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Extrême ambiguité que celle qui pousse WATAIN sous les feux des puristes

(bien souvent de façade, pas d’inquiétude on est d’accord) qui les encensaient auparavant. Car si le groupe peut s’enorgueillir de partager avec plus de facilité ses convictions devil-worshippantes, il se trouve paradoxalement trop en lumière pour ceux qui voudraient voir le black metal habillé d’ombre. Sauf que l’on peut se demander à l’écoute de cette chasse sauvage si le groupe peut toujours décemment se voir apposé cette étiquette, souvent synonyme de grand écart stylistique. Après tout, que faire donc de DEATH SSKING DIAMOND / MERCYFUL FATE quand on a de l’autre côté du même trottoir VENOMMAYHEMABORYMSARCOFAGO ou MYSTICUM ? Le spectre est large, de ce côté-là pas de soucis donc pour conserver WATAIN dans la meute. Sauf que les incursions heavy metal grand public, de moins en moins discrètes sur l’album précédent (Lawless darkness en 2010, leur Reinkaos à eux) sont ici méchamment flagrantes et, pire, attation cascade d’infarctus en prévision, une ballade, They rode on, pas franchement des plus passionnantes car entêtante mais loooongue (quasiment neuf minutes), vient agiter le doute comme un fait exprès, ainsi que deux instrumentaux que l’on trouvera dispensables en pensant au dernier concert vu, insistant assez lourdement sur l’aspect « cérémoniel », et moins sur la MUSIQUE. Pour le reste, il est vrai que les Black flames marchOutlawDe profundis, bien que largement en dessous des méchants tubes des albums précédents, font globalement leur boulot, du riff, du chant démoniaque, de la grandiloquence, dommage que le morceau-titre, par exemple, en fasse BEAUCOUP trop dans l’« ambiance ». Un album qui a ses bons moments, sans vraiment beaucoup plus. Mais si, de toute façon, vous ne les aimez pas, sachez que, comme la Church, ils ne vous aiment pas non plus. Ajoutons en bonus « caché » le ré-enregistrement du tout premier morceau écrit par WATAINWhen stars no more shine. Pour finir sur une note matérialisticollectorisante, cet objet coffret + digibook est absolument superbe. 666.

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