Chroniques concerts
18
Jui
2018

Non mais sans déconner, on n’allait quand même pas louper la fin de saison

à cause d’une santé vacillante non ? La rage sera toujours là et le besoin de soutenir des gens qui se bougent idem, alors c’est reparti pour le KJBI pour une affiche variée, du grind, du grunge et du sludge pour nettoyer un peu les conduits, ça ne se refuse pas.

BASKET CASE commet tout d’abord un set sonnant comme un mélange entre sludge, hardcore et punk très abrasif façon crust, comme si EYEHATEGOD avait soudain décidé de sortir de sa sainte torpeur pour retrouver une pédale d’accélérateur de psychopathe, ça pète bien et les types semblent habités par leurs compositions, on sent qu’ils sont vraiment dans leur trip, ne font pas semblant, c’est toujours chouette de s’apercevoir de ça sur les scènes parfois polluées par des glandus déguisés en rockeurs, ici ça ne rigole pas et puis pourquoi réfléchir au lieu de taper ? On n’est pas vraiment super fan de la forme, par exemple des chants, mais le fond reste notre came, à savoir la noirceur et la folie. Clivant mais intense.

Les toulousains de CÖP PORN prennent la suite, on en avait déjà causé because leur première partie foldingue de NAPALM DEATH au Metronum 1, et ces messieurs complètement cintrés prouvent qu’on est tous capables d’évoluer, leurs compositions ultra speed et bourrines sont forcément plus carrées et ravivent direct les plus bas instincts des sauvages présents dans la salle (est-il obligatoire de rappeler que nous en sommes ?) et les slams et coups d’épaule sont légion, youpi. Là, on veut vraiment récupérer un disque (qui sort bientôt ?!) pour reparler de ce groupe qui nous a autant fait rire qu’il nous a brutalisé sans même dire pardon. Ajouter que ces garçons sont en plus très sympathiques est écœurant puisqu’on tenait vraiment à râler… Une prochaine fois !

Dans la série grindcore qui tabasse à mort, voici venir, paye ta rime, INSECT TERROR aus Deutschland, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas du tout décidé de calmer les forcenés locaux avec des compositions du genre tornades soniques courtes, rapides et destroy, tout ce qu’on aime condensé en une horde de terroristes sonores pour le plus grand plaisir des bûcherons de service, là encore, pour citer une grande philosophe, « it’s raining men » qu’il faut en plus supporter de voir s’écraser sur soi sans vergogne, une vraie plaie que ces slammeurs, surtout que pour une fois ils n’ont pas tenté de soulever votre non-serviteur, bien nourri au grain(d) que l’on préfère garder au sol pour des raison de sécurité pour l’environnement. Lâcheurs !

Si tu veux aborder le mot « varié » utilisé plus haut, c’est le moment de parler des excellents DREADFUL DAY qui, on a dû leur faire 666 fois, sonnent comme un mélange entre L7, les BREEDERS et NIRVANA et si on n’avait pas été secoué comme un prunier par les deux groupes précédents, on aurait constaté la présence de plus de gens dans la salle au lieu d’aller cloper / papoter / glander dehors. Parce que Nawakulture, à part pour filmer, n’a pas décollé du premier rang tant ces musiciens avaient ce quelque chose qui fait comme on se fait embarquer, le chant féminin ne fait pas tout, l’osmose palpable et la maîtrise de la scène, tout ça dans une ambiance où l’hypersensibilité et un côté exutoire régnaient sur le filigrane, ont fait de cette prestation un chouette moment. On en voulait plus, ils ont rejoué le premier morceau, c’est gentil.

Salutations à Svenja et Thierry, ainsi qu’à leurs amortisseurs qui doivent souffrir, et bien sûr à tous ceux qui se reconnaîtront parce qu’on carrément la flemme d’énumérer les prénoms, d’autant qu’ils ne sont même pas beaux. See ya en septembre, bande de sagouins ! 

1 voir NAPALM DEATH [Uk] + HAMMERCULT [Isr] + NOLENTIA [Fra] + COP PORN [Fra] à Toulouse, Metronum le 16/04/14.

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