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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : comédie de boulevard
Scénar : alors qu'elle lui a promis qu'elle le laisserait dormir, Madame s'évertue à réveiller son pauvre mari épuisé, et voilà que ce sont les travaux qui s'y mettent ! Heureusement, tout ceci ne fait partie que d’une répétition de théâtre dont le directeur n'est pas très ravi, les acteurs ne sont pas à son goût et tout le monde finit par s'engueuler. Mais une nouvelle actrice arrive pour l'audition ainsi que l'auteur, lui aussi très mécontent des acteurs mais aussi de son propre travail, surtout qu'alors que la publicité est déjà lancée, il n'a toujours pas écrit la fin, tout ça parce qu'il est trop heureux avec sa femme ! Devant la Bérézina qui s'annonce, l'équipe se rend dans le Sud de la France, dans l'hôtel d’un type, lui aussi venu pour l’audition, pour travailler sur la pièce et surtout rendre malheureux l'écrivain afin qu'il finisse le texte. Si ça ce n'est pas un métier de fous !
Avec ce générique qui se veut rigolo avec son lettrage un peu cartoon et l’inclusion d’une chute dans un escalier assez dingue (qui s’expliquera plus tard), on sait d’emblée qu’on a affaire à une comédie burlesque avec Métier de fous, premier film signé André Hunebelle mais aussi Jean Halain (son fils) à qui l’on doit scénario et dialogues. Les acteurs dont la majorité sont aujourd’hui tristement tombés dans l’oubli s'en donnent à cœur joie (on est toujours aussi fan du grand Jean Tissier, un homme au charisme indéniable et au flegme irrésistible, Gabriello se révèle lui aussi drôle et énergique et le tout jeune Robert Dhéry montre déjà ce personnage que l’on reverra souvent par la suite, à la fois franchouillard et malicieux), tout autant que les actrices pourtant pétillantes (Gaby Sylvia, Lisette Lanvin et Madeleine Barbulée, cette dernière accompagnera Hunebelle sur ses films suivants…)
Après un départ où l'on se demande si l'on va supporter la chose jusqu’au bout, le film s'avère très drôle malgré les exagérations du jeu à l'ancienne et les gags très désuets de cette comédie gentillette (rha le comique de répétition typique au moyen d’une porte qui ne fonctionne pas tandis que les acteurs rentrent et sortent de partout et sans arrêt, foutant le directeur en rogne et en manque d’aspirine, sans oublier bien sûr la bonne grosse dose de quiproquos…), l’excellence des numéros d'acteur est là, et tout le monde de gesticuler dans tous les sens dans une sorte de vaudeville speedé où un ridicule adage sorti de nulle part (« quand une femme vous quitte, c'est qu'elle vous aime ») met une pagaille pas possible dans l’élaboration d’une pièce de théâtre. Les stratagèmes des uns et des autres se contrecarrent bien sûr dans la joie et la bonne humeur, alors pourquoi pas ?
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