Expositions / Salons
25
Sep
2012

Marseille, terre de contrastes :

Saint-Charles rutilante adossée à des quartiers un poil délabrés, mer bleue et ciel gris, air maritime et sécheresse du décor alentour... Après une belle rando dans le quartier de la Belle de Mai, direction la Friche, en plein tintamarre de chantier, le ballet des grues y est impressionnant sans parler des tonitruants ouvriers qui rejouent Pagnol version Lafarge. Dans ce gigantesque merdier personne ne semble au courant de l'existence et de la situation géographique des éditions du Dernier Cri, îlot cultissime de liberté graphique pourtant reconnu partout sur ce satané globe... Aurais-je foiré un truc dans l'itinéraire ? Suis-je la malheureuse victime d'une blague bolinesque ? 1,40 le café ne rend pas les serveurs du restaurant de la Friche plus affables, je vais devoir retrouver la piste seul, abandonné de toute présence humaine... Soupir...

Mais, nom d'un poisson trépané, que vois-je au loin ?! Ayé, Martes Bathori en vue ! Pakito Bolino tout en rhume est là aussi, viva la sanquette, fai petar l'interview avant de jeter un oeil à toutes les précieuses oeuvres avec lesquelles on se verrait bien repartir en cas d'enrichissement accidentel. Car c'est un cas presque unique ce Dernier Cri, celui poussé par un art brut qui ne s'endimanche pas, qui mitraille les mirettes façon Gatlin et laisse exsangues commerce et compromis. FUCK OFF est le maître-mot, liberté artistique le leitmotiv et c'est parti, donc, pour ce fameux Mauvais oeil.

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Oui Pakito, le côté rougeâtre sanguinolent et viandard des céramiques anatomiques et des "toiles de propagande porcine" de Mister Bathori fait se demander s'il ne serait pas parent avec la démoniaque Erzébeth (voir ici tiens : La Comtesse de sang - Erzébeth Bathory de Maurice Périsset (Pygmalion - 1975)). Car enfin, chers lecteurs, c'est à la table du bar du Soleil dans le IVème que se termine la digestion de ce que les yeux ont dévoré dans le bunker du Dernier Cri : le soleil qui éclaire les travailleurs des champs pour le moins destroy est, surprise, en forme de svastika, svastika que l'on retrouve ailleurs sur les tableaux du monsieur, dérangeants comme il se doit, bruts de décoffrage dans la grande tradition pakitobolinesque des lieux. Oyez également qu'en vitrine est exposé un fatras d'objets étranges et viandomaniaques: paye tes groins, tes abats et tes pénis, tout se mange dans le Bathori.

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Et en tant que fanatique d'art offensif, loin des musées briqués pour les beaufs en costard, on ne saurait trop conseiller aux esthètes option baston d'aller jeter un oeil à la caverne du Dernier Cri, de claquer du pèze pour les soutenir, ils en ont besoin: les vrais, les purs, les durs, toujours là après vingt ans de trime sans relâche. RESPECT.

 

[Interview à suivre dans le numéro de death-embre de Rock Hardi

 

Note pour plus tard: le navet Taxi est une préquelle de Poubelle la vie, ils roulent vraiment TOUS comme ça. Mais quand un essaie, tel un involontaire Henri Guybet de carnaval, de tenter le cyclisme en claquettes de babos, c'est un gag dantesque quand l'andouille après s'être pété une rotule on zeu sol, se mange le bus garé à côté. Vidéo gag, tu me manquais.

 

© GED Ω - 25/09 2012

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