Chroniques DVD
19
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : iconoblaste

Scénar : Bernie Noël, « vingt-neuf ans, bientôt trente-deux », « démissionne » de son orphelinat après avoir retiré ses - grosses - économies alors qu'il n'a aucune idée de la vie « dehors » où il se fait rapidement avoir par tout le monde, il ne compte même pas l'argent qu’il donne mais réussit quand même à entreprendre de se filmer et dévoiler ses plans pour la suite : enfant abandonné qui ne croit pas aux circonstances de sa solitude, il veut éclaircir « le mystère de sa naissance ». Il emplâtre les gens sans penser leur faire de mal, remonte la piste de la poubelle dans laquelle on l'a trouvé jusqu'à ses parents dégueulasses qu'il prend pour des milliardaires américains à qui on aurait volé le bébé alors que leur vide-ordure fut son entrée dans la vie, il trouve aussi sur son chemin une jeune et belle toxicomane.

[Intro partiellement obsolète mais on s’en fout] Rapport à notre nouveau surnom choisi (B’Hernie) et même qu'il est adéquat parce que le dos c'est douloureux, d'ailleurs dans douleur il y a do, alors voilà quoi, il était temps de causer d’un des films les plus marquants de l'année 1996 (nos dix-huit piges putain !) créé par l’un des humoristes les plus géniaux du pays de France, dont les Rambo et baccalauréat nous avaient fait pisser au froc entre deux glandus chez Patrick Sébastien, créneau obligé pour les stars en émergence de l'époque… Après s’être fait la main sur Désiré 1 et côtoyé Jean-Michel Ribes, Jean Yanne, Jean-Pierre Aumont, Jean-Louis Trintignant, Roland Blanche, Mathieu Kassovitz, Sandrine Kiberlain ou… Mylène Farmer, Albert Dupontel se lance en tant que réalisateur tout en interprétant le premier rôle du projet.

Un générique horrible (oh ce graphimse…!) et boum direct l'image d'un gars « légèrement » perturbé, escaladeur catastrophique à la gueule incroyable, hyper expressive, figure de proue d’une œuvre frappadingue, tragique et hilarante à la fois, tout simplement géniale car dotée d’une galerie de tronches fantastiques (dont, tiens, un Roland Blanche en état de -dis-grâce), de saillies et de dialogues déjantés (« la société est bien foutue, on a mis des uniformes aux connards pour qu'on puisse les reconnaître », Bernie racontant son rêve ou son amour des hyènes, etc.), d’une belle quantité d'images-choc (la chute de la seringue est juste parfaite) et d’une bande originale parfois très rock’n’roll. Et c’te putain de pelle, quelle belle idée ! Et c’te façon d’en user avec délicatesse ! « Ah ben on fait moins le malin maintenant ! »

1 afin de lire plein d’autres chroniques sur les gens cités, clique juste sur leur nom en rouge.

 

Les mots-clés :

Quelques chroniques en vrac

van halen hard rock biographie livre
tobe hooper horreur crocodile film