Chroniques CD
02
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

On fait rarement des cadeaux aussi empoisonnés à quelqu’un

que le son de basse accordé à Jason Newsted sur cet album, c’est ZE scandale qui vient tout de suite à l’esprit pendant l’écoute. Après un premier enregistrement avec le groupe pour rigoler (voir METALLICA [Usa] The $5,98 EP - Garage days re-revisited 12’’ (Mercury / Phonogram) 1987) mais qui sonnait bien, on voit arriver l’année suivante ce gros morceau de 66 minutes en neuf long titres qui chamboulent - encore - l’histoire de METALLICA, comme ça s’est en fait passé après chaque sortie d’album depuis Kill’em all. Du sombre et brutal Blackened à Dyers eve, le quatuor embarque l’auditeur sur un champ de bataille d’une noirceur féroce et même un morceau qui pourrait s’apparenter à une ballade (One) sonne parfaitement comme le requiem jadis mis en scène par Dalton Trumbo. A part la disparition de la basse dans le mix, on peut aussi déplorer un son de grosse caisse assez affreux mais qui rajoute en froideur à cet album définitivement à part. Au niveau des textes le boulot est toujours aussi passionnant et troublant, et quand on voit le gratteux que James Hetfield est devenu, on ne peut que respecter un artiste toujours surprenant et complet. Pour certains vieux débris cet album n’est déjà plus digne du passé du groupe, ici on l’adore, ne serait-ce que pour l’éprouvant-pour-les-cervicales travail de riffs et de rythmes, ça bombarde quasiment tout le long et on pleure toujours qu’une sale justice ait été appliquée à la quatre-cordes. Au passage, personne n’aurait le And justice for Jason perdu dans un crash de PC ? Dieu vous le rendrait !

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