Chroniques CD
28
Sep
2018

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Qu’est-ce que la vie après tout, sinon une longue course de fond que l’on vit seul(e),

terré(e) à l’étroit fond d’un cervelet construisant et détruisant des murs capitonnés au gré de ses humeurs. Mais certaines interactions peuvent parfois se produire, certaines « âmes » se retrouver liées par une façon de voir les choses, au point parfois d’engager, union faisant paraît-il force, un combat permanent comme la malédiction immémoriale. MALHKEBRE a depuis longtemps scellé un pacte et s’y tient.

« - Vous êtes contre tout ce qu'on a fait depuis la dernière guerre, me disait cette dame à la page.
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qu'on a fait depuis Adam. »

[Emil Cioran, De l'inconvénient d'être né – 1973]

Et c’est bien tout cela qui est résumé ici, un véritable attentat sonore à l’encontre des pathétiques tentatives des uns et des autres d’unir de tragiques solitudes sous l’égide d’une morale (argh !) ou sous le joug d’un berger liberticide bien pratique pour les moutons qui se jettent alternativement l’appellation suivant leur état de conscience, certes toujours un tantinet limité.

Pour le  reste, tout y est, le black metal français dans ce qu’il a de plus sincère et, miracle, musicalement convaincant, les cordes et peaux sont vigoureusement malmenées avec la science de ceux qui savent et la voix du Messager varie suffisamment l’imprécation pour qu’elle pénètre et corrompe avec le plus grand succès, les touches death et doom, les injections power-électroniques parachevant une œuvre fouillée et à la production de taille.

La résistance de l’Adversaire menée par ses Apôtres entêtés semble bien engagée avec cette Déflagration divine, et puisque s’il on ne croit pas en Lui, Lui croit (croît ?) en nous, L’Appel aura de toute façon des oreilles réceptives à n’en pas douter. Veni, vidi, vici, c’est écrit dessus.

Digipak avec les contributions graphiques de Mystik Dementia, Blacksshark et Silere Omnia, intro par WERTHAM.

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