Chroniques CD
08
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Cet entremêlement de clavier et de guitare dès l’ouverture de ce premier album,

le secours de cette batterie à la fois saccadée et groovy à donf, pas de doute, c’est - déjà - DEEP PURPLE. Bien que dans sa première mouture : en effet, si Jon Lord, Ian Paice et Ritchie Blackmore sont déjà en place, ce sont pour le moment Rod Evans et Nic Simper qui occupent respectivement les postes de chanteur et de bassiste.

And the adress ayant planté le décor entre perché et virtuose, les hurlements des loups annoncent déjà le légendaire et groovyssime Hush (emprunté à Joe South). On redescend un instant des sommets rock pour une friandise pop primesautière (One more rainy day) mais le medley suivant, intitulé Prelude: Happiness / I’m so glad (cette dernière partie étant une reprise de Skip James) revient sur des terres bien plus sérieuses, là encore les instruments se déchaînent, survolés par des vocaux moins marqués par la tempête mais bien plus par un sorte de dandysme so British et, hop, voilà Mandrake root où comment imaginer que Jimi Hendrix aurait pu laisser le micro à Tom Jones. Sans limiter le morceau à notre imagination fertile, Mandrake root est déjà une pièce méchamment hard pour la période, rien à voir avec la version soul planante du Help des BEATLES. Love help me est plus remuant sans perdre en douce mélodie et c’est le Hey Joe déjà popularisé par Jimi Hendrix (sérieuse influence sur ce disque) qui conclue l’enregistrement.  

Enregistré très rapidement par un groupe formé sur le tard quand l’agenda s’accéléra d’un coup, Shades of Deep Purple est un très chouette album de proto-hard aux touches soul et psychédéliques et qui, malgré le nombre important de reprises (monnaie courante des années 60) s’avère intéressant. S’ensuivra une tournée aux States puisque l’Angleterre semble au début bouder le groupe. PAS de prophète en son pays, c’est clair non ? Ce repressage remasterisé contient aussi des inédits (live, prises alternatives et même un morceau à l’origine - injustement - passé à la trappe, Shadows) et un livret fourni en informations diverses, cool, enjoy !

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