La route sans fin oui, mais avec des pointillés en gras !
Un bus, deux bus, un tram, une pause chez Pierre et Tara, une descente sportive à la gare puis un train pour Marseille où de Saint-Charles c’est parti pour une courte randonnée vers la splendide librairie de l’éditeur Jacques Aubergy : L’atinoir (4 rue Barbaroux, allez-y c’est beau, c’est bon, c’est ce qu’il vous faut, cherchez les articles au sujet de ses livres sur ce site, y en a une poignée). La halte est courte, puisque le Crozes-L’Hermitage et ses copains frémissent déjà chez Juju, pas pour longtemps, et hop go pour les Docks des Suds où il faudra signer des livres. Bonne nouvelle, les stocks s'amenuisent, ce qui est toujours une bonne surprise quand on est ceinture noire de doute.
On ne verra que des extraits de deux concerts - faut bien tenir le bastion à encre au milieu de tous ces musiciens - mais on ne sera pas déçus car les jordaniens de AUTOSTRAD et les vénézuéliens de LA GALLERA SOCIAL CLUB raviront les feuilles curieuses de musique polyglotte / polyforme de grande valeur, les premiers évoquant à l’auteur de ces lignes les formations de Rachid Taha, Robert Plant et Manu Chao qui auraient décidé de se liguer tandis que les seconds aiment à jongler avec folk et psyché pour hypnotiser une foule visiblement sous le charme. Il est déjà temps de rentrer reposer le poignet, demain est un autre jour chargé, et on quitte à regret ce festival qui rappelle un peu le fonctionnement de l’excellent Ouest Park du Havre avec ces caravanes, ces DJs conviviaux et ses stands de bouffe variés.
Quand le soleil marseillais - il est de sortie pour de bon - perce une cavité dans des paupières pourtant proprement scellées, il ne reste que quelques minutes pour rejoindre les copains, vite du pain, du vin, et le fort Saint-Jean, Vauban rime presque avec bombance. Sauf que le pique-nique se voit contrarié par les soldats de la « république » qui interdisent tout net la bouteille de pinard dans la panière. Nous partirons sourcils froncés mais libres, gardez-vous donc ce monde aseptisé où pour faire comme tout le monde on se précipite boire des saloperies chimiques, on fume même des clopes en plastoc, allons-y gaiement, vivement le téléchargement de nourriture.
Consteller les quais du Mucem de tripes de sardines est devenu ton passe-temps, en les écrabouillant les chiens deviennent gourmands, et c’est un bitume propre que nous laissons avant de décoller pour une deuxième signature chez le copain Stryker à Sabre-Tooth (19 Rue des trois Mages) chez qui rencontrer des gens ouverts et sympathiques fera le plus grand bien. Pour la troisième, rebelote aux Docks des Suds même si cette fois on ne réussira point à regarder le moindre concert, la faute à un stand qui attirera, pour la plus grande joie de votre non-serviteur, des gens bavards mais intéressants. Un départ inopiné vers la Haute-Vallée de l’Orb mettra un point final à un séjour riche en rencontres, merci donc à Julie, Laura, Renaud et Jacques, Stryker, Steve et ceux qui sont venus manifester leur soutien, ça fait chaud au foie, on se voit bientôt, on the fucking road again !
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