Chroniques CD
03
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Cette intro de chœurs aériens et d’accords acoustiques sort tout droit d’un rêve…

Sauf que la vie n’est que cauchemar ! Les riffs énormes et le tempo échevelé qui s’ensuivent ne laissent pas le moindre doute. Même assagi par rapport au dingo et bien nommé Schizophrenia sorti deux ans auparavant, Beneath the remains sait où taper dans le cerveau pour transformer l’auditoire en horde de headbangers déchaînés : les refrains se font plus mémorables, les baffes plus efficaces en particulier grâce à de belles arabesques d’harmonies (qui ne devraient définitivement pas défriser les fans de violence audio ayant quelques neurones en service), la production plus ronde en feuille (à partir de là, Scott Burns, aux côtés de Jim Morris / Morrisound Recording, n’a pas fini d’enchaîner les enregistrements à Tampa après cette première aventure brésilienne…) et définitivement, passer sur un label digne de ce nom (Roadrunner, que Max Cavalera est carrément allé rencontrer aux Stazunis, comme quoi on peut croire en son groupe et tout miser dessus quand on y est prêt) accorde bien plus de moyens à SEPULTURA 1 que leurs petites économies des débuts.

Un sommet du thrash / death tardif, possédé par une vraie passion loin des modes et des compromis malgré les nouvelles portes qui s’ouvrent enfin. Oui, la progression a parfois du bon dans le rayon metal extrême. Mais chut, n’ébruitons pas la chose, tout le monde ne supporte pas le changement…

[Cette réédition de 1997 contient une reprise en anglais du groupe rock influent du Brésil des années 1970 MUTANTES (A hora e a vez do cabelo nascer - « Il est temps de se laisser pousser les cheveux », il y a une certaine logique nan ?) qui est parue sur un album hommage au groupe et deux pistes « raw » de batterie - accompagné de riffs et de basse - enregistrées pour Inner self et Mass hypnosis]

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