Chroniques CD
01
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

C’est sûr, les couinements lugubres de ces claviers sont une des portes audio des Enfers,

écoute donc le grognement passé à l’envers qui s’ensuit et ces putains de riffs et rythmes tarés qui déboulent ensuite à fond les gamelles.

SEPULTURA s’est fait remarquer avec ses premiers méfaits 1, a beaucoup tourné en son pays et comptait bien concrétiser tout ça avec un disque décisif. Bien joué, Schizophrenia est une vraie tuerie de deathrash débarrassé de son satanisme de carnaval et abordant des domaines bien plus proches de la réalité, plus effrayante encore que les démons cornus et les flammes d’un endroit imaginaire. Les maladies mentales et les violences d’État (le Brésil ne changera jamais…) seront désormais les nouvelles pistes textuelles.

Le remplacement du guitariste Jairo T. par le roadie de Max, Andreas Kisser (ex-PESTILENCE brésilien), est une bénédiction : SEPULTURA y gagne en précision, motive même les troupes (of doom, bien sûr) à exposer un niveau technique et surtout un don de compositeurs non négligeables. Tous les morceaux font mouche à la première écoute, de l’introductif From the past comes the storms à Escape to the void en passant par Rest in pain (et n’oublions pas l’extraordinaire instrumental Inquisition symphony !) et la voix cruelle de Max est simplement géniale.

Il va d’ailleurs partir pour s’en servir autrement mais utilement : profitant d’un billet d’avion gratuit, il bourre sa valise de disques et se barre à New York d’où il jure qu’il reviendra avec un contrat plus conséquent que celui avec Cogumelo Records qui ne s’avèrent plus à la hauteur devant le succès grandissant du groupe, une première pour l’underground brésilien.

Toute une époque ! Et un putain de classique à ajouter à l’infinie collection de pépites de violence.

[Cette réédition de 1997 contient le réenregistrement de 1990 du fabuleux Troops of doom qui sera ajouté à Schizophrenia lors de sa sortie - enfin - mondiale, mais aussi une version démo de From the past comes the storms et deux « rough mixes » rarissimes guitare / batteuse de Septic schizo et To the walls]

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