Chroniques CD
26
Déc
2020

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Allez hop, plein gaz, mieux vaut être Seul que mal accompagné, d’autant que ça ralentit.

Ruine sang et colère ! Mais Noailles n’est pas qu’une attaque brutale et sans cervelle, à la manière de la formidable scène russe, le tempo mid sera le bienvenu quand il s’agira d’appuyer les coups portés avant de repartir façon rafale. La violence n’en est pas moins accompagnée de mélodies et de chœurs bien placés, manière de happer l’auditeur pour mieux l’oblitérer quand la machine repart de plus belle. Peut-être peut-on voir à travers ce titre une présentation des pièces à venir, une introduction à HILDE et son monde.

Modules et nombre d’or est à la fois plus doomy et plus darkthronien, une vraie machine à se briser les cervicales sous le rythme infernal d’Artemis, mais le squelette est bien plus complexe qu’il n’y paraît d’emblée, comme si des velléités progressives montraient soudain le bout de leur pif pour désorienter un public trop habitué à la linéarité d’un genre désormais passe-partout quand tout cursus débute désormais par l’extrême, si le terme a encore une signification en ces temps de barbarie générale, masquée ou non.

La Danse des cendres témoigne ensuite d’un grand classicisme, mais le respect des conventions se voit encore secoué pas des ruades rythmiques, virevoltant sans aucune masse, pour ensuite laisser place à des parties massives, pourfendant les rayons du soleil pour mieux plonger l’auditeur dans l’obscurité voulue, au cas où la - belle - couverture de l’œuvre (au format digipak) ne vous ait pas tapé dans l’œil, c’est de pensées aux couleurs nocturnes dont il est question ici, d’une solitude fuyant, ceux qui se parent des vérités.

Petit bijou d’un enchevêtrement de mélodies mélancoliques et de primitivisme rugueux, Le Dernier civil fait tomber le rideau de cette pièce, certes courte (à peine plus de vingt minutes), sur un lancinant rythme de galère très cinématographique régulièrement zébré de parties plus agressives toujours bienvenues pour le barbare au clavier, particulièrement quand la double pédale est de sortie. La conclusion sur cordes douces est tout à fait adéquate quand il s’agit de donner envie d’en savoir plus sur la suite, que l’on espère tant qu’à y être voir arriver rapidement.

Pour la plupart longues et fouillées, les quatre compositions de Seul sont une nouvelle preuve que la scène black metal, en tout cas celle qui s’en rapproche musicalement (où est Satan là-dedans ?), se porte plutôt bien en France. HILDE joue sur plusieurs tableaux, les figures de styles et les mentions du quotidien se côtoient, apportant un peu de modernité à ce que d’autres maintiennent dans une sorte de Moyen-Âge de carton-pâte. Il va falloir se procurer les précédents méfaits de ce projet, mais notre allergie au digital ne vous empêchera pas d’aller ouïr tout ça via le lien ci-dessous.

https://hildefr.bandcamp.com/album/seul-2020

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