Chroniques CD
22
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Dès l’attaque inaugurale de slap de « Flea » qui va rapidement devenir caractéristique,

le cocktail funk / rap / rock des RED HOT entraîne le néophyte dans une drôle de sarabande urbaine et fun où la basse et la batterie ont beaucoup plus d’importance que le chant et la gratte, tout est question de groove et de danse là-dedans, au détriment d’ailleurs de la dose rock qui pourrait se voir offrir plus d’espace mais nous verrons tout ça plus tard, le groupe né en 1983 débute et les ajustements ne tarderont pas, quand les histoires de line-up cesseront puisque la moitié du groupe (le guitariste Hillel Slovak et le batteur Jack Irons) s’est temporairement tirée, laissant le chanteur Anthony Kiedis et le bassiste virtuose Michael « Flea » Balzary recruter Jack Sherman à la gratte et Cliff Martinez (ex-CAPTAIN BEEFHEART) à la batterie après une signature prometteuse chez EMI pour l’enregistrement de ce premier album éponyme.

Mais plus qu’un groupe de studio, c’est sur scène que se distinguent les RED HOT CHILI PEPPERS, qui a déjà subi ses assauts peut déclarer avoir vécu une de ses soirées les plus mythiques s’il on met tout argument stylistique de côté. Les tenues de scène (quand les musiciens en portent !), les décors, le volume sonore, et les zigues eux-mêmes, totalement givrés quand il s’agit d’allumer l’incendie dans la fosse, tout est réuni pour l’orgie. C’est vrai que ce premier album bien trop lissé n’en témoigne pas forcément, mais les textes alambiqués, la fusion musicale comme unique direction (et tac, on ajoute aussi du sax, des congas, un trombone, une viole et on en passe) pour l’unique but louable de casser les murs. Mission accomplie !

Cette réédition remasterisée (la production originale était signée Andy Gill, guitariste du groupe idole des RHCP, GANG OF FOUR) contient aussi la bagatelle de cinq titres bonus en version démo (produits par Spit Stix de FEAR et forcément plus crus et bastonneurs), faisant monter le total à seize et le temps à quarante-six minutes. Va savoir pourquoi, on a toujours adoré cette pochette tout à fait représentative de l’image que l’on se faisait du groupe : une bande de tarés sortis d’un Tex Avery boosté au LSD (mate donc les photos du livret pour une idée sur la question, et, tant qu’à y être, lis donc les souvenirs de Flea qui les accompagne, c’est fun et plus punk que beaucoup d’anecdotes inventées par les rockeurs du dimanche habituels.

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