Chroniques vinyles
28
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

judas priest heavy metal vinyle lp

Fauché comme les blés, JUDAS PRIEST est récupéré par la major CBS, pour quel résultat ?

Boum, Sinner, véritable profession de foi heavy metal, retentit en début de face A, toujours dans une lignée de plus en plus hard par rapport aux albums précédents 1, on trouvera par contre toujours bizarre que s’y enchaîne une reprise du Diamonds and rust de Joan Baez mais la version des britanniques a tout de même une sacrée classe, un peps à la SURVIVOR si on s’imagine un instant (il faut beaucoup de drogues, et dures avec ça, pour y parvenir, c’est sûr !) courir en short ou faire du saut à la corde. L’impitoyable Starbreaker revient ensuite en territoire riffu et Halford sonne terrible, tout comme le kit de Simon Philips (au moins le douzième batteur de JUDAS PRIEST, cette fois-ci seulement de passage. Et on s’étonne d’un Spinal Tap ensuite ?). Dommage que la conclusive bluette Last rose of summer vienne tempérer cette chouette moitié de galette…

 

La face B, viiite, Let us pray inflige une intro molle du genou pour laisser place à un bon gros speed bien en avance sur son temps s’il on excepte les compatriotes de MOTÖRHEAD jouant déjà les terreurs sur les scènes. La double grosse caisse est de sortie, la voix haut perchée et les twin guitars aussi, le headbanging obligatoire, Call for the priest / Raw deal continuent dans le lourd sans toutefois suffisamment inviter à la débauche comme on l’aurait voulu, d’autant que le sabbathien Here come the tears repart dans l’acoustique avec des accents de requiem. Mais la fin bestiale, le météorite Dissident aggressor promet des lendemains qui chantent (fort), ce morceau étant un pur prototype du heavy metal du futur de l’époque : tout y est, même le Diable, c’est obligé, aaaargh : quelle patate d’enfer ! Elle fait directement oublier les passages plus discutables de l’album.

Avec ça, une production signée Roger Glover (le bassiste alors en retraite forcée de DEEP PURPLE), une pochette bien kitsch mais suffisamment ésotérique pour attirer les esprits sombres, que demande alors le peuple ? Ben une concrétisation pardi, et vite !

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