Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

vampires horreur fantastique freda bava film

Genre : bathorien

Scénar : aux environs de Paris, on repêche une gamine noyée dans la Seine. Ce n'est pas la première victime que l'on retrouve sans aucune autre blessure hormis l'absence de tout sang dans les veines… La panique couve après que la rumeur d’un vampire lâché dans les rues se répand sur Paris, un sujet à sensation parfait pour le journaliste Pierre Lantin qui mène son enquête. La jolie danseuse Nora est enlevée à son tour et Lantin n’est pas peu fier d'avoir une longueur d'avance sur la police, il apprend en effet que les victimes sont choisies selon leur groupe sanguin… Le kidnappeur est en fait un homme téléguidé par quelqu'un qui lui donne de la drogue au compte-goutte afin d'en faire son esclave. Lantin remonte la piste jusqu’à l’homme qui disparaît, faisant passer l’agaçant journaliste pour une buse devant les policiers qui lui mettent un savon. Mais alors que Lantin commence à s’y intéresser d’un peu trop près, le professeur Julien du Grand décède soudain. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Coproduction italo-grecque, Les Vampires fait suite à l’intention du réalisateur Riccardo Freda de damer le pion aux anglo-saxons qui dégaine(ro)nt une doublette Frankenstein s'est échappé / Le Cauchemar de Dracula mondialement inspirante et bouleversante, remettant l’épouvante au goût du jour. Freda fera aussi bien à ses dires avec moins d’argent, moins de temps, chez lui en Italie (studios Titanus) et s’entourera d’une équipe chevronnée pour ce faire. Heavy-demment, la personne qui nous intéresse le plus est le directeur de la photographie, Mario Bava, repéré après un certain nombre de petites interventions remarquées (Les Week-ends de Néron de Steno en 1956 par exemple mais aussi Theodora, impératrice de Byzance ou Le Château des amants maudits). Les deux (puisque Bava s’impliquera aussi, outre son rôle à la photographie et pour les effets spéciaux, dans la réalisation sans que l’on sache exactement sur combien et quelles parties) donnent a priori naissance au premier film du genre en Italie. Malheureusement, le pays n’est pas prêt à la déferlante horrifique et c’est un flop relatif.

C’est bien dommage, car si l’horreur déployée est forcément dans le sillon de l’école Hammer, elle témoigne aussi d’influences qui remontent à l’Universal des origines (les expressions des visages rappellent parfois l'univers du muet) et au courant germanique du film fantastique (l’ambiance rappelle le Murnau de Wampyr et le jeu volontiers expressionniste autour des ombres et des formes est éloquent) tandis que notre journaliste joue un peu son Rouletabille / Fandor, et bien entouré puisque les italiens ont toujours autant de goût pour choisir de jolies actrices (non mais qui pourrait résister à Gianna Maria Canale ?!). Les affreux sont aussi de sortie, natürlich un savant fou avec un serviteur dévoué, défiguré et boiteux, le patibulaire Paul Müller rôde aussi dans les jolis parages forts gothiques (crânes, squelettes, vieille pierre, cimetière, brume épaisse…). Malgré le grand classicisme dans la réalisation, on passe un chouette moment de cinoche en attendant le vrai boom horrifique italien, Le Masque du démon, signé…Mario Bava !

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