JUDAS PRIEST [Uk] British steel 12’’ (CBS Recs - 1980)

Ah ben c’est sûr qu’avec un Breaking the law pour ouvrir les hostilités, les choses sont dites.

Les gros riffs appuyés par la section Ian Hill / Dave Holland sont en effet de sortie, le speed aussi, tâte donc du bien nommé Rapid fire qui s’ensuit. Et pourquoi pas un poil de groove tiens, Metal gods, malgré son étrange refrain certes logique, serait presque dansant s’il on y prête le cou, pas besoin de plus pour l’apérobic à cheveux mobiles ! Le costaud Grinder aurait pu achever la face de très belle manière si la sucrerie United n’était pas venue se la jouer trouble-fête avec un ton résolution lèche-radio. Beurk !

L’hymne Living after midnight (clin d’œil innocent à la paire Tod Browning / Lon Chaney ?) joue aussi la séduction sans pour autant sonner déplacé, le heavy rock’n’roll à gros riff bien lourd You don’t have to be old to be wise porte un message tout à fait juste avant que l’affreux début de The Rage vienne troubler les esprits, voudrait-on se la jouer reggae avant d’heureusement se raviser ? Is there anybody there suffisait bien dans le genre et était bien plus réussi chez SCORPIONS. Steeler revient pour conclure sur le droit chemin avec un tempo rapide et un jeu incisif, ouf !  

Malgré ce beau déploiement d’une poignée de morceaux devenus depuis des classiques absolus, on se demande quand même si on ne préfèrerait pas carrément, peu importe son titre, l’album précédent de JUDAS PRIEST ¹. On tient quand même là un bon disque, encore correctement produit par Tom Allom et illustré de façon on ne peut plus métallique, ne manquait que la lame aux clous, chaînes et autres colifichets SM de bon aloi, merci à Roslav Szaybo, l’artiste ayant déjà commis les couvertures de Stained class et Killing machine.

British oui, steel pas toujours. Le public lui fera tout de même un très bon accueil, ce qui est quand même justice pour un groupe qui passe sa vie sur la route.

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