Chroniques DVD
19
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : action


Scénar : John Rambo erre de ville en ville depuis son retour du Vietnam. Quand il déboule chez un frère d’armes, c’est pour apprendre que celui-ci est décédé d’un cancer. Il continue donc à marcher jusqu’à une ville dans laquelle il compte s’arrêter pour manger avant de repartir. Seulement voilà, un flic obtus allergique aux « vagabonds » se met en travers de sa route et le harcèle pour qu’il parte sans se retourner. Mais quand la bête-colère est réveillée dans les tripes de Rambo, adieu au calme de cette bourgade de ploucs. L’intervention de l’officier-mentor de Rambo, Trautman, ne suffira peut-être pas à calmer le guerrier quasi parfait, il avait pourtant prévenu le sherif : « me fais pas chier ou je te ferai une guerre comme t’en as jamais vue »… Comme l’ex-béret vert sait utiliser la Nature, la panique s’installe rapidement dans les rangs de l’ « ordre » des planqués.

Après le « splendide » « Mitraillette » Joe Viterbo (voir Death Race 2000 de Paul Bartel (avec David Carradine, Sylvester Stallone...) 1975) et surtout Rocky par trois fois, voici venir un nouveau personnage pour le musclé Stallone : Rambo. Les idiots ont souvent réduit ce film à sa dimension violente, c’est pourtant une œuvre plus profonde qu’il n’y paraît, les suites B ou Z brouilleront malheureusement les pistes. Car ce premier épisode se laisse aller à une (légère) évocation du cancer causé par l’utilisation de l’agent orange, offre une vision du journalisme mensonger et un énième discours sur la différence au travers de l’injuste sort des soldats revenus brisés du Nam, on voit bien la reconnaissance du peuple envers ses héros de guerre, bravo ! Et ça continue de nos jours au passage !

Une chose est claire, Stallone est (vraiment) splendide dans ce rôle de fantôme brimé et les seconds rôles également, la bande originale mélancolique est très chouette, et même plus encore quand elle s’énerve avec ce motif de piano qui corse l’ambiance. Fallait pas chatouiller la bête qu’on vous dit, à l’acharnement des beaufs contre les traumatisés de guerre va se voir opposer une brillante démonstration de l’ingéniosité d’un guerrier aux abois avec son couteau que tous les garçons voulaient avoir quand on était mômes à l’époque. Cette errance d’une âme blessée dans des paysages magnifiques, entrecoupée de flashbacks qui évoquent la dureté des traitements infligés aux prisonniers, est clairement surréaliste mais presque crédible à la fois. Sauf qu’ici, dans le shifumi de Rambo, la pierre gagne contre l’hélico.

Tas d'punaises est-ce que c'est bien clair ?!

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