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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : console inconsolable
Scénar : une rave-party est organisée sur une île au large de Seattle. S’ils n'avaient loupé le bateau, les jeunes imbéciles ne tenteraient guère de soudoyer des pêcheurs bourrus pour qu’ils les y emmènent, ils réussissent malgré les avertissements au sujet de cette Isla de la Muerte, « hantée par le Diable » d’après les intellectuels locaux… Le bateau charge donc sa cargaison d’andouilles et file, suivi par les flics que le capitaine a trouvé bon de semer au départ en échange d’un joli tas de billets verts. À l’arrivée, personne n'est surpris de voir la teuf dans un sale état, et déserte… Ah et puis tiens, si on ajoutait à la liste des menaces une petite malédiction séculaire pour épicer un peu le merdier à venir ?
Aïe, aïe, aïe, quel générique affreux avec ces images trafiquées, dommage aussi pour cette copie de PRODIGY typique des années ecstasy (CODETRASHER), on peut dire que ça commence mal, on pressent que cela va continuer. Avec raison… Même le mec qui présente les protagonistes qui viennent se trémousser sur l’île ne semble déjà pas y croire et on le comprend : le casting de demoiselles siliconées et très court vêtues et de jeunes mecs débiles désespère déjà, bien qu’Alicia soit ultra sexy et peut-être la seule qui tienne la route dans cette foire au neuneu, mort-vivant ou pas. Car oui, bien sûr, des zombies, quand l’habituelle personne qui s'éloigne du groupe doit se faire déglinguer, ramènent leur fraise. Tout ça rappellerait presque Shock waves quand l’eau baigne les chairs putréfiées, voire une baraque hobbit fabriquée par Tim Burton dans des décors rigolos entre conte de fées et films gothiques d'antan. Doit-on voir des clins d’œil au cinéma avec un personnage nommé Casper, un zombie à la Antrophagus, un autre vêtu d’un ciré jaune et muni d’un crochet à la Souviens-toi l'été dernier, ou même un capitaine…Kirk ?
Malgré (après une musique sympa, mélodique et émotive étonnante pour un navet même pas cuit) une bande originale plein de boum-boum sans grand intérêt pour faire croire qu'il y a un peu d'action au programme, on constate la présence de pas mal de remplissage relou dans cet étrange métrage entrecoupé de scènes de jeux vidéo bourrins. Te souviens-tu de Doom, Resident Evil et ce genre de bêtises ? House of the Dead, nous l’apprendrons ensuite, était un jeu d’arcade Sega (ah c’est pour ça les banderoooles) du même acabit. Voilà pourquoi tout le monde semble naturellement savoir se battre et se servir d'une arme là-dedans, permettant des délires (modestes) à la Matrix. Face à un degré d'horreur d’à peu près 3,7 %, des gags pourris et des dialogues pas bien mieux, un maquillage inhabituel mais pas forcément génial dans le genre, des pierres tombales en contreplaqué, on a tout de même la joie de revoir l’excellent Jürgen Prochnow, le capitaine du mythique Das Boot, qui s’est forcément trompé de plateau. Sinon, c’est nul. Mais Boll persévérera dans l’adaptation de jeux, d’Alone in the Dark à Far cry en passant par BloodRayne ou King rising (un four malgré la présence de Jason Statham).
Bonus : trois scènes coupées dont une avec un micro apparent, superbe (5’), diaporama, bande-annonce.
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