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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : Inspecteur Harrytal
Scénar : Rambo, ancien flic et motard aux blagues vaseuses, est balèze au karaté, au tir, au guidon et même à la drague mais, contrairement à son ancien collègue qui bosse dans cette police privée, lui refuse de s'engager chez Mondialpol, il est trop loup solitaire pour ça. Mais quand son pote est soudain assassiné, il se met immédiatement sur la piste du tueur en même temps que celle de l'enlèvement du jeune fils d'un milliardaire. On peut prévoir que ça va saigner car il déclare à qui veut (et devrait) l'entendre : « Pour moi, il n'y a qu'une seule loi : la mienne »…
Umberto Lenzi a livré, au sein d'une féconde filmographie abordant tous les styles, une belle poignée de polars 1 dont celui-ci est un des meilleurs : pas de scène de comédie à l’arrache (au programme de nombre de ses concurrents), Bracelets de sang est juste un poliziesco nerveux plein de sales trognes, à commencer par celle de la superstar Tomás Milián 2 mais aussi celle du vétéran Joseph Cotten (Citizen Kane, L'Ombre d'un doute, De la terre à la lune, Les Cruels, Tora! Tora! Tora!, L’Abominable Dr. Phibes, Soleil vert, Le Continent des hommes-poissons et des dizaines d’autres…) qui campe un parrain décrépit mais toujours teigneux.
Si les fans du genre passeront forcément un bon moment devant ce film, on n’oublie pas pour autant les détails croustillants à livrer aux détracteurs : les choses « empruntées » (cette cascade de moto quasi-jumelle de celle de La Grande évasion !), les hilarantes morts à l'italienne, les fringues fantastiquement horribles (comme le chapeau que porte notre super flic), heureusement que les ingrédients qui tuent sont aussi là, de la musique groovy typique (Franco Micalizzi est aux commandes) aux méthodes - vraiment - expéditives (l’overdose forcée à coups de latte, fallait y penser !) en passant par une mise en scène très efficace. Death-y-dément, on aime.
1 voir par exemple La Rançon de la peur, Brigade spéciale, Le Clan des pourris ou Échec au gang.
2 Tomás Milián est dans la place, voir Tire encore si tu peux de Giulio Questi ou Les Quatre de l'Apocalypse de Lucio Fulci.
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