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Beaucoup d'ironie et d'humour dans ce roman tordu
dans lequel, pour atteindre un auteur et parvenir à lui faire lire son récit (La Lecture assassine...), Elena Villena lui envoie sous le nom d'un autre écrivain, celui de son propre mari, qui a réussi à faire avouer à cet auteur qu'il n'a jamais écrit lui-même la plupart de ses textes. Sauf que l'on retrouve le faussaire suicidé, la faute à la fameuse Lecture ? Et ce n'est que le premier mort d'une série...
Même pas sous-jacente, l'évocation acide (et autobiographique, pouvait-il en être autrement ?) du monde de la littérature, et des auteurs également, est piquante dans ce récit astucieux plein de détails et d'inclusions, avec de vrais morceaux de polyphonie dedans comme quand quelqu'un incruste son discours, une histoire dans l'histoire, le passager bavard dans le train par exemple.
Le ton peut être également très sensuel quand on s'approche de la fin de ce très court texte qui frôle aussi le fantastique. Un peu de sang et de perversité, une louche de folie avec hallucinations, visuellement tout ça ferait un bon giallo de Bava ou Fulci pas vrai ? « Le livre qui tue » ou l'introduction « officielle » (et labyrinthique) au monde du catalan Vila-Matas.
102 pages
ISBN: 978-2914834025
© GEDΩ- 18/12 2013
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