|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : slasher de rêve
Scénar : Tina, une lycéenne, fait toujours le même cauchemar, ses rêves lui laissent des traces physiques mais elle n’est pas la seule… La fille du flic Nancy aussi, elle a même des hallucinations mais quand Tina meurt bizarrement, elle veut les comprendre. Elle va voir Rod, que l’on accuse injustement de son meurtre : lui aussi a fait des rêves. Elle demande à son ami Glenn de protéger son sommeil afin de lutter contre ce croque-mitaine qui se fait appeler Freddy. Celui-ci tue Rod, puis s’attaque à Nancy. Mais elle survit et ses découvertes troublent les adultes de son entourage contre qui elle se rebelle, que cachent-ils donc ? En tout cas le massacre continue, c’est le pauvre Glenn qui y passe cette fois ! Ne t'endors pas Nancy, ne t'endors surtout pas !!!
Wes Craven était fait pour être écrivain mais devient prof parce que ça rapporte. Il s'attaque au cinéma auquel il ne connaît rien au niveau technique et se lance après avoir démissionné de son boulot. Grâce à sa rencontre avec Sean Cunningham, il réalise La Dernière maison sur la gauche. Et révolutionne au passe le cinéma. Projet né de la lecture par le réalisateur d'une série d'articles au sujet d'un jeune mort au milieu d’un cauchemar mais inspiré aussi de souvenirs d'enfance où un homme le fixa par sa fenêtre en pleine nuit, Les Griffes de la nuit est un projet de très longue haleine puisqu’écrit juste après La Créature du Marais. Souvent ignoré ou refusé (il ne faisait peur à aucun de ses lecteurs…), le film voit le jour au bout de trois ans, quand New Line Cinema montre son intérêt malgré son manque d’argent. Bob Shaye récolte néanmoins la somme nécessaire en travaillant d’arrache-pied et ce slasher mythique tourné en un mois avec peu de moyens le lui rendra au centuple !
Avec une brochette d’acteurs pareilles (Robert Englund, fabuleux, John Saxon dans son rôle de type inflexible, Johnny Depp, dont c’est le premier film, est déjà très mignon malgré le port d’un abominable mini t-shirt et un caractère très maladroit, tous les gens de son âge (Nancy, Tina, Rod…) préfigurent Scream et la teen horror qui déferlera plus tard, on note aussi un clin d’œil à L’Exorciste avec le corps qui vole au plafond. Craven a toujours l’art du détail macabre, du bruit qui tombe à pic, de quoi faciliter du bon suspense sympathique avec l’aide d’une zique au synthé typique des années 80. Tout ça a forcément un peu vieilli mais on dira ce que l’on veut, ce premier Freddy est un grand classique de l’horreur Eighties avec ce championnat de pièges digne de Maman j’ai raté l’avion. Et veuillez noter que des sujets plus sérieux sont chuchotés, par exemple l’incompréhension de la science envers les rêves, y a pas que le gore dans la vie.
Allez, chantons tous ensemble !!
1, 2, Freddy te coupera en deux
3, 4, remonte chez toi quatre à quatre,
5, 6, n’oublie pas ton crucifix,
7, 8, surtout ne dors plus la nuit,
9, 10 il est caché sous ton lit
Bonus : Dans les griffes de Freddy (documentaire contenant une des fins alternatives survivantes ! 46’), Le Gant de Freddy (Lou Carlucci à propos de la conception de l’arme des crimes, 1’), La Chambre de Tina (la conception ingénieux d’une décor mouvant par le même Carlucci, 2’)
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.