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« C'est du verbe OBEIR que date ma longue fugue loin - très loin - de tous chemins apprivoisés »
Ce n'est définitivement pas une enfance marrante à la Petit Nicolas que nous raconte Abdel-Hafed Benotman avec sa plume acérée. Le petit Fahrat, alter-égo de l'auteur, déguste même sec, ainsi que ses frères et soeurs, sous les coups du père Bounoura et des pétages de boulard de Nabila, la mère. Le père: « Un homme qui ne sait pas se servir d'une arme n'est pas un homme »… Bravo la pédagogie ! Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, Fafa s'en souviendra au moment voulu… En attendant, les tentatives d'émancipation de la fratrie se soldent par une foire à la mandale pour les uns, en guerre froide pour les autres… On suit l'évolution de Fahrat, « le fardeau d'être » sur ses petites épaules, vers la mauvaise pente, le vol, la violence, la taule… « Faraht Bounoura prit le goût du sang et, du sien, peignit un masque de guerre au visage de son âme »…
Eboueur sur échafaud est un récit poignant, tragique, qui rappelle des passages des Forcenés, premier recueil d'AHB qui annonçait quelque part la partie autobiographique de la suite de l'œuvre.
188 pages, 15€
ISBN: 2743611383
© GED Ω - 27/02 2013
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