Chroniques DVD
29
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

highlander mulcahy lambert connery film fantastique

Genre : « il ne peut en rester qu'un »

Scénar : si un est là, c’est qu’un autre est dans le coin, les Immortels se repèrent entre eux grâce à une forte impression qui ne trompe pas, et n’ont d'autre choix qu’un combat menant à la décapitation de l’adversaire en vue du « quickening » qui voit le vainqueur s'approprier l'énergie du défunt. C’est au XVIème siècle que naît véritablement Connor MacLeod dont le clan parti en guerre constate sa mort puis sa résurrection que certains qualifient de diabolique. Le bannissement lui est ensuite imposé. Devenu Nash l'antiquaire au XXème siècle, MacLeod est arrêté pour meurtre après un combat dans un parking où les flics trouvent aux côtés d’un décapité une épée rarissime. Mais une intuition convainc une experte, Brenda Wyatt, qu'il y en avait deux. MacLeod s'approche de cette jolie fouine mais l’infâme Kurgan, une vieille connaissance qui jadis a eu la tête de son mentor, lui tombe pile dessus, le combat mène chacun à deux doigts de la mort avant d’être interrompu, mais elle veut en savoir plus, particulièrement sur la fascinante épée de l’Immortel. Ce qu’elle s’apprête à découvrir va ébranler toutes ses certitudes et bouleverser sa vie.

Après le cultissimo Razorback deux ans auparavant, Russell Mulcahy persiste dans le fantastique et livre un boulot typiquement année 1980 avec ses lasers et ses synthés, il faut dire que QUEEN est partie prenante de l’aventure, le douzième album du groupe A Kind of Magic a même été composé dans l’optique d’accompagner le film, également mis en musique par Michael Kamen. Sorti en avant-première en France pour le Festival du Film Fantastique d’Avoriaz de janvier 1986, le film avait déjà été annoncé de longue date et QUEEN avait sorti son single One vision en éclaireur en octobre 1985, un autre, A Kind of Magic, paraîtra en mars 1986 avant une avalanche d’autres. Et franchement, si l’album des britanniques s’enfonce encore plus dans la pop synthétique, son côté rock ne peut être minimisé, et colle bien avec une histoire déclinée sur plusieurs époques aux ambiances différentes (guerrière, romantique, dramatique, épique, angoissante, urbaine…). Et comme les décors et les costumes ont été relativement bien choisis, tout se passe plutôt pas mal.

Quand on est accusé de pacte avec le Diable lors des lendemains immédiats d’un Moyen-Âge terriblement superstitieux, particulièrement dans les campagnes, on doit savoir remercier de destin d’avoir la possibilité de prendre la poudre d’escampette. Surtout si quelque temps après on rencontre le fabuleux Sean Connery / Ramirez enclin à apprendre à un novice les rudiments de cette nouvelle nature immortelle. Les allers-retours dans le passé (la seconde guerre mondiale ou le XVIIIème siècle pour un duel très drôle) en apprennent toujours un peu plus sur les personnages et leurs contraintes (voir sa femme vieillir et mourir sans faire de même condamne l’amoureux à la solitude éternelle du guerrier). Tout le monde ne se casse pas la tête, l’absolu psychopathe Kurgan vit très bien sa supériorité, il est au passage incarné par un acteur parfait pour le rôle (Clancy Brown a vraiment une tête incroyable, et une carrure adéquate). Rares sont les films de Christophe Lambert que l'on peut voir ici sans soupirer, celui-ci en fait partie. Rien de franchement exceptionnel mais un petit divertissement sympa et puis QUEEN c’est sacré. Non mais !

Bonus (sur le DVD 2 qui contient aussi un montage différent, spécifique à la France) : filmographies (Christopher Lambert, Sean Connery, Russell Mulcahy), bande-annonce, diaporamas (affiches, photos…), interview de Christopher Lambert (8’)

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