Chroniques concerts
14
Fév
2017

T’en veux une vie de bip-bip à courir comme un dératé d’un lieu à un autre ?

Chausse donc les cothurnes de Nawakulture et tu sauras ! Car du vernissage de l’ami Maxime Taccardi chez Mad Pat 1 au Kjbi, il y a une putain de trotte et, forcément, il pleut. Mais ne pleurons pas trop, avant la finale petite randonnée jusqu’au lieu, le tram est d’accord pour ne pas dérailler, ni imposer d'ailleurs à des esgourdes de compétition un intrus à l’accordéon volubile.

En arrivant, on s’aperçoit que les amis de BONESCRAPER sont allés jusqu’à m’offrir la carte d’adhérent au Kjbi, un lieu où punks et métalleux devraient aller plus souvent voir des concerts (si possible en voiture avec une place pour Bibi), chargeons donc lourdement la poche de tickets boissons, car il ne reste plus que cela à faire.

La soirée commence avec GATE OF MIND, qui, pour un premier concert, commet un metalcore très en place, aux grattes particulièrement soignées, on a même droit à l’inévitable moshpit de fin avec les quatre pelés volontaires. On gardera un œil sur ce groupe qui vu le niveau risque de sauter quelques classes pour se retrouver direct au milieu des grands.   

« Qui aime bien, châtie bien », c’est ta grand-mère qui le disait toujours, et il faut reconnaître qu’on attendait les narbonnais de BONESCRAPER au tournant avec leur nouveau chanteur issu des rangs de feu YSUN. S’il on ne reconnaît pas tous les morceaux de la setlist, c’est tout simplement parce que pas mal sont nouveaux et l’ambiance, plus sombre et moins potache que précédemment, mérite le franc succès que le groupe reçoit. Il finira par un charmant petit hommage au perruqueux président américain. Soyons clair, un bras d’honneur aurait suffi. On parle de la nouvelle démo bientôt.

Place maintenant aux toulousains de H-ONE dons nous disséquâment jadis une paire de disques 2. Le trio n’a pas décidé de calmer le jeu depuis car on retrouve toujours ces compositions chiadées, groovy et massives qui rappellent death-y-dément la paire GODZILLA / SEPULTURA pour tout un tas de raisons mais beaucoup pour ces articulations souples qui permettent des impacts bien plus violents dans la poire des inconscients des premiers rangs. On est là aussi assez pressé de constater cette évolution sur un disque studio, qui vivra verra.

Pour finir, comment ne pas saluer les activistes du Kjbi mais aussi les copains Julien, Ben et les autres, ainsi que Tara et Pierre pour le voiturage final vers de plus douces auspices ? Il y a un dieu pour écrivains de route.

1 voir Maxime Taccardi [Fra] à Montpellier, Studio 10.4.68.

2 voir H-ONE [Fra] Cygne (Wax Prods) 2013 et H-ONE [Fra] Cygne II (Wax Prod) 2015.

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