Chroniques concerts
11
Jui
2011

On n’est plus chez soi ma p’tit’ dame, on aura tout vu, certaines personnes venues de régions étranges où l’accent ne chante pas ont décidé de changer l’itinéraire,

évitons les bouchons qu’y disaient, St-Georges, Lavérune et El Gringo dans son usine, c’en fait des souvenirs pour la Fiat Luxe. CéjiFrEd ?!, dans quel état cours-je si mes repères, déjà vacillants à un âge canonique, disparaissent en fumée comme dans un film de David Lynch ? 

 

Retour sur terre rapide, le punch de Victoire nous met à la mangue, l’expo des photos de concerts appâte mais ne ferre point, trop peu d’images à voir, à moins que nous n’ayons vu qu’une partie de l’exhibicheun. Il est temps, après avoir claqué trois bises et serré une paire de louches, de retrouver la Victoire 2 dans une configuration club, 200 personnes seulement pour cette soirée de clôture de saison qui s’annonce croustillante. 

 

Nika, qui ouvre la soirée, c’est le coup de coeur depuis la première fois, dans n’importe quelle configuration car la dame est multiple : elle joue seule, en trio à cordes 100% féminin ou encore en groupe rock, là encore sans un membre du sexe faible. Ce soir c’est accompagné d’un Bertrand derrière des machines qu’elle livre un panaché de son chouette répertoire : SudokuElectrified pour les moins récents mais aussi des nouveautés comme The rules, magnifique, la performance hip-hop de C’est in et aussi le vibrant Mystical forest grâce auquel l’on songe à réécouter la fée Björk en rentrant. Si la chanteuse au visage et à la voix d’ange, pourtant grippée, reste ensorcelante et franchement au niveau d’une affiche de haute qualité telle que celle-ci, on ne peut s’empêcher de frémir parfois sur ces nouveaux arrangements hell-ectroniques qui parfois montrent leurs limites au niveau rythmique notamment. Ok, c’est peut-être l’effet changement, comme pour l’itinéraire, qui effraie l’auteur de ces lignes. Ou peut-être l’extrême jeunesse de cette collaboration. En tout cas si vous avez l’occasion de jeter une oreille sur son EP (5 euros sur son site), n’hésitez pas une seconde si se réveille un des ces quatre un appétit féroce pour une friandise pop / rock à tendance grungy et au goût unique. 

 

Parée d’une robe Goldorak que n’aurait pas renié Diamanda Galas pour par exemple ses Litanies de SatanBrisa Roché investit la scène avec son groupe et dès le départ instaure une ambiance chaleureuse grâce à un dialogue constant avec le public dans un français revêtu d’un délicieux accent. On apprend par exemple que la diva vécut un "moment parfait" en faisant son jogging, sa propre musique dans les oreilles, death-y-dément, on n’est jamais si bien servi... Au niveau musical Brisa et sa clique enchaînent avec énergie la majorité des morceaux de son dernier album All right now (Sweat kingPenetrateHard as loveIt’s alrightGreen lightStone tradeOpen your lockDo what do you can do...). Suivant les morceaux on a parfois l’impression d’entendre une Nancy Sinatra version ABBAUHAUS (la classe : disco new-wave) mais également THE GATHERINGBjörk (encore !), THE DOORS ou le VELVET avec Nico, en particulier à cause des influences psyche-pop et rock sixties. Une excellente prestation, Brisa Roché sut charmer une audience fervente. 

 

Victoire 2, vivement la rentrée ! 

 

PS : chronique du CD et de quelques concerts de NIKA à lire sur ce site.

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