Chroniques concerts
17
Avr
2012

C’est bien connu, les superstitieux sont tous des cons. 

Vendredi 13 donc, après une heure de car, deux heures et dem’ d’Intercités et trente minutes de marche : bienvenue au quartier général à Toulouse soi-disant sous la pluie : c’est lors d’une canette durement gagnée en plein soleil que le premier signe se manifeste... 

 

La dame à son chien, après un regard troublé à l’encontre de votre reporter favori : « Oh Chouchou le monsieur est assis là où tu fais pipi d’habitude comment tu vas faire aujourd’hui ? ». C’est pile là, après la seconde de stupeur, que le senseï Pierre Richard prononce le mantra qui sauve : « J’ai pratiqué les arts martiaux MAIS vous avez de la chance ». 

 

Les retrouvailles avec une clique Necrocosm & Co pas vue depuis longtemps et la suite zigzagante de l’emploi du temps privilégie la délicieuse restauration argentine * au détriment de FATAL NUNCHAKU qui du coup passe à l’as, ce qui est un scandale, mais évite aussi, vive la bière Quilmes et le Malbec masqué, une partie de public focalisée sur Boby Lapointe et ses maigres ouailles. Mais en attendant les D’elfPhilibertNerullDavidDoomer et tous les autres apportent à cette soirée la saveur d’une réunion des anciens combattants de l’apérométallique en ce lieu quand même assez dingue que se trouvent être les Pavillons Métalliques

 

Les furieux de NOLENTIA et leur grind rock dix fois plus puissant sur scène que sur disque se caractérisent par un double chant explosif, enfin quand ils ne se font pas chouraver le micro par des pithécanthropes qui passent visiblement à un poil de la soupe de phalanges. Le son râpeux des grattes, à la suédoise de REGURGITATE et ENTOMBED et la tatanade de batterie bien brutale seront à ajouter au menu d’un set franchement cool qui fera souhaiter à nombre de convives de revoir la troupe rapidement. 

 

Les bruxellois de DEHUMAN changent un peu la donne car pratiquent un death metal organique à la early MORBID ANGEL avec une voix râpeuse à la AUTOPSYASPHYXOBITUARY suivant les morceaux. Le frontman guitariste particulièrement enragé n’aura de cesse de galvaniser un public, à forte dominante old school, que le groupe finit de conquérir avec des compositions efficaces et interprétées avec la sauvagerie adéquate. Encore une succulente découverte que l’on veut sur disque, et schnell. 

 

Vendredi 13 bis. Brève sera la prestation des dieux AGATHOCLES déjà amputés d’un membre, 10 mn et des bananes, dont le fabuleuxWho cares ? puis blackout, Jan fait un malaise, un accident purement rageant quand ça fait si longtemps qu’on veut les voir... Et après on s’étonne des excès de boisson... Un chien finit au micro, sûrement parce qu’il est hot. Une bonne soirée quand même qui s’achève dans une sobriété totale, à part pour ceux qui attendaient une suite au concert puisqu’ils n’ont même pas compris ce qu’il s’était passé. Gloire soit rendue aux organisateurs pour cette affiche quand même, qui fit la joie des amateurs de grindcore pur et... de mirages. 

 

* La pub n’est pas du style de la maison mais la Cocina de Pato, avenue des Minimes, méritent les étoiles du Guide du Kroûtard, un nouveau projet de la Church des Dead.

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