Les représentants de la famille Dumarquer réunis à nouveau avec cependant une petite surprise :
le volant est désormais dans les mains du fils tandis que Papa prend place à l’arrière, laissant courtoisement l’avant à l’acerbe à canne, boulet enfin sorti du cercueil pour un concert de bourrinas.
Car tout de même les locaux de F.O.M (FRIENDS OF MISERY) ne font pas dans la dentelle avec ce qui s’apparente à un cocktail assez molotovien de hardcore, de thrash et de death avec de l’humour saupoudré sans trop d’excès. Les musiciens ne semblent pas être débutants, on reconnaît le copain Melmoth (ex-ANTROPOFAGO entre autres) dont la voix se montre schizo à souhait tandis que les coups de speed sont les moments que l’on préfère. Mais voilà que le set est déjà terminé, une reprise de METALLICA (le monstrueux Creeping Death) très honnête, on est un poil dégoûté de ne pas avoir de video sérieuse mais les cameras étaient légion, sans parler des téléphones qui se foutent un peu de gêner ceux qui prennent la peine de se mettre à l’écart, dommage…
FAT SOCIETY, issu de la région toulousaine, maltraite les tympans depuis vingt-cinq ans, et fait ça bien. Le son rouleau compresseur de l’ensemble, parfaitement audible de la fosse, fait son effet, les influences metal ajoutées au hardcore massif de la formation rend l’écoute des plus agréable, la section rythmique déglingue tout ce qui passe à proximité (ce batteur particulièrement volubile est clairement le squelette de la formation) tandis que les guitares balancent des riffs comme autant de parpaings sonores auxquels s’ajoute un chant qui privilégie l'aigu mais qui n’hésite pas à frôler les grognements death metal. L’ensemble est imparable, voici un groupe qui mérite de faire la tête d’affiche d’un concert plus axé hxc ou pas, on sent en tout cas que si tout le monde se lâchait avec un « potentiel » (mot désuet pour un tel groupe de vétérans) pareil, le carnage serait total. On vous reparle rapido de FAT SOCIETY si on arrive à mettre la main sur un disque : SUPPORT !
Au lieu de sortir des albums pathétiques, THE EXPLOITED vit sur les acquis de son répertoire passé (le dernier disque, Fuck the System, remonte quand même à 2003 !) mais il y aura toujours de quoi remplir un setlist avec huit albums bourrés de tubes pas vrai ? Du coup, jamais aucune surprise n’est à attendre (ah si, peut-être quand le groupe était venu sans Wattie en 2017 1) mais le spectacle de ces vieux pirates en action est toujours un plaisir, on se demandera toujours comment Wattie parvient à continuer de glapir avec autant de virulence (même si le public est souvent appelé à participer aux « vocalises » de l’écossais), comment son frangin Wullie persiste à speeder comme un ouf, car c’est un boulot de damné que d’enchaîner les dates avec un style réputé pour sa sauvagerie. Comme à chaque fois ou presque la salle est bourrée à craquer et dans un lieu magique comme celui-ci, l’ambiance ne peut être autrement qu’intimiste et bon enfant. On regrettera une fois de plus les forêts de téléphone qui cachent le principal de la fête, mais a priori plus rien ne sera plus jamais comme avant, faisons le deuil du souvenir spontané.
Spéciale Ged-y-casse à Skanny et Thierry mais aussi à Doumé (tu m’avais - vraiment - manqué, je te fais signe pour ma venue !).
1 afin de lire plein d’autres chroniques à l’occasion, clique juste sur les noms en rouge.
Galerie de photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts
Chaîne de vidéos : https://www.youtube.com/c/GedDudumoshingcamdici
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.