Chroniques DVD
20
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : le sur-sol de la peur

Scénar : un compositeur qui bosse sur la musique d'un thriller dirigé par une réalisatrice qui sait exactement ce qu'elle veut va s'installer dans une baraque à l'ambiance adéquate pour composer une partition effrayante. Et ça tombe bien puisqu’il s'y produit direct des phénomènes étranges : des affaires lacérées, une femme gourmande qui sort d'un placard comme le Diable de sa boîte, un journal intime qui fait son apparition tout aussi soudainement que la petite amie qui déboule sans crier gare, un jardinier chelou, difficile de bosser dans ces conditions, surtout lorsqu’il commence à y avoir du sang dessus dessous…

Deuxième film de Lamberto Bava, La Maison de la terreur est, après le déjà très bon Baiser macabre 1, un grand moment de frissons rappelant bien sûr le travail de maître Argento mais avec une patte personnelle, le clou du spectacle étant finalement le sound-design génial omniprésent, le pouls oppressant, les stridences opportunes, les respirations appuyées, la musique - les pianos psychotiques signés De Angelis sont très réussis - qui démarre seule au moment où personne ne s’y attend, tout ça dans un quasi-huis clos où la maison du genre labyrinthique (appartenant au producteur Luciano Martino, frère du grand Sergio), un véritable moulin où tout le monde cherche tout le monde, est un personnage à part entière comme chez Psychose ou Amityville.

Autre bonne idée, le film dans le film, procédé malin qui permet quelques ellipses ou quelques sursauts, c’est selon, et puisqu’en plus on retrouve une chouette galerie d’acteurs (Anny Papa vue dans Le Grand alligator, Fabiola Toledo dans le Caligula de Joe D’Amato ou Démons, Andrea Occhipinti, dans L’Éventreur de New York ou Conquest, Michele Soavi également réalisateur talentueux ou le jeune Giovanni Frezza, à l’affiche de La Maison près du cimetièreLa Malédiction du pharaon ou Les Nouveaux barbares), on passe un très bon moment, le réalisateur jouant avec le spectateur comme un chef et le gratifiant de moments vraiment flippants trop chouettes (tiens t’en veux de l’attaque au cutter, de l’asphyxie, du défonçage de crâne…?!), des détails habituels (posters de cul, bouteille de J&B) mais fait aussi allégeance à l’automobile française en faisant figurer de la R5 et de la 4L yeah ! Cocorico !

Bonus : fiche technique, filmographies, bande-annonce, galerie photos et Jeux d'ombres, entretien avec Lamberto Bava et Dardano Sacchetti (39’).

1 voir Baiser macabre de Lamberto Bava (avec Bernice Stegers, Stanko Molnar…) 1980.

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